Conflit Israël-Hamas: «Juste assez d’eau pour 22’000 personnes pendant une journée»

Le poste-frontière de Rafah, seule issue de la bande de Gaza à ne pas être contrôlée par Israël, se serait refermé, selon des témoins, après le passage d’un premier convoi humanitaire de 20 camions. Ce chiffre est très insuffisant selon l’ONU, pour qui il faudrait au moins 100 camions par jour pour répondre aux besoins des 2,4 millions d’habitants du territoire.

Pour le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, «un acheminement massif d’aide est nécessaire». Samedi, un premier convoi de 20 camions du Croissant-Rouge égyptien, responsable de l’acheminement de l’aide envoyée par plusieurs agences de l’ONU, a donc pu entrer dans la bande de Gaza.

«Israël n’empêchera pas l’aide humanitaire depuis l’Égypte tant qu’il s’agit de nourriture, d’eau et de médicaments pour la population civile dans le sud de la bande de Gaza», a confirmé, ensuite, le bureau du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou. Israël a toutefois affirmé qu’il n’autoriserait pas l’entrée de produits de première nécessité ou d’aide humanitaire dans la bande de Gaza via son territoire, tant que le Hamas n’aurait pas libéré les otages.

Le convoi entré samedi, transportant de l’eau, des conserves et de fournitures médicales, «est très en deçà des besoins de la bande de Gaza», a assuré un porte-parole du gouvernement du Hamas, Salameh Maarouf, précisant qu’en temps normal 500 camions passaient chaque jour dans le territoire palestinien.

Plus de 44’000 bouteilles d’eau potable, «juste assez pour 22’000 personnes pendant une journée», ont été acheminées à Gaza, a précisé l’ONU. L’arrivée d’une aide massive est «une urgence», face à des conditions «vraiment catastrophiques» à Gaza, selon le Programme alimentaire mondial (PAM). L’ONU a notamment insisté sur la nécessité de livrer du carburant, vital pour le territoire palestinien.