FootballLe Real Madrid est éternel et insubmersible
À Paris, les Espagnols s’imposent pour la 14e fois de leur histoire dans cette compétition continentale en battant Liverpool 1 à 0.
Éternel et insubmersible, le Real Madrid a entretenu samedi sa légende européenne en décrochant sa quatorzième Ligue des champions aux dépens de Liverpool (1-0), dominant mais vaincu, au terme d’une finale perturbée par d’importants problèmes logistiques. Un match énorme de Thibaut Courtois dans les buts et un but de Vinicius (59e) ont suffi aux «Merengues» pour remporter une finale longtemps fermée, moins folle que les tours précédents.
Mais cette équipe a gagné «à l’arrache» toute la saison, contre le Paris Saint-Germain (0-1/3-1), Chelsea (3-1/2-3 ap) puis Manchester City (3-4/ 3-1 ap). À Saint-Denis, on a surtout vu les défenseurs briller, avec un beau duel entre Dani Carvajal et Luis Diaz ou un gros match d’Ibrahima Konaté, plein d’autorité mais vaincu pour sa première finale de C1.
Karim Benzema, lui, a remporté sa cinquième sur cinq. Il n’a pas marqué, un mais ayant été refusé pour hors-jeu par l’arbitre français Clément Turpin (43e), mais le meilleur buteur de la C1 (15 buts) cette saison a marqué des points décisifs pour le Ballon d'or Ou, battant ses rivaux Mohamed Salah et Sadio Mané. C’est la première pour les jeunes internationaux français Ferland Mendy et Eduardo Camavinga.
L’institution Real compte désormais elle deux fois plus de C1 (14) que son premier poursuivant au palmarès, l’AC Milan (7). La «Maison-Blanche» a réinstallé son hégémonie sur l’Europe du football.
La cinquième pour Benzema
Après avoir remporté les cinq premières Coupe d’Europe des clubs champions européens (1956-1960), puis remporté une sixième en 1966, elle avait vu se rapprocher de ses concurrents, Liverpool (4e en 1984), Milan (5e en 1994). Mais la génération Raul (1998, 2000, 2002) avait redonné de l’avance au Real avant la «Decima», déjà conquise par Carlo Ancelotti lors de son premier passage (2014) puis le triplé de l’équipe coachée par Zinédine Zidane.
Marcelo et Luka Modric viennent, comme «Benz», de remporter une cinquième C1, à une unité du record de Francisco Gento, qui a provoqué les six premières du Real.
«Carletto» aussi bat des records, avec sa quatrième victoire sur le banc, en ajoutant les deux à la tête de l’AC Milan (2003, 2007), et même deux comme jouer «rossonero» (1989, 1990).
À Liverpool, Jürgen Klopp est encore loin de ces chiffres. Après avoir «appris à la dure» en «perdant beaucoup de finales», il commençait à gagner, celle de C1 2019 contre Tottenham (2-0), les deux coupes anglaises cette saison, mais son fameux «gegenpressing» (contre-pressing) n’a pas étouffé les «vétérans» (le mot est d’Ancelotti) du Real.
Courtois écœure Salah
Liverpool n’a pas déclenché sa 7e C1 et a encore perdu contre le Real, comme en 2018 (3-1), une défaite qui fait mal après avoir échoué d’un point à la deuxième place pour le titre, qui est restée à Manchester City.
Mohamed Salah a encore perdu une finale, après celle de la Coupe d’Afrique avec l’Égypte ainsi que le barrage pour aller à la Coupe du monde, les deux fois contre le Sénégal de son coéquipier Sadio Mané.
La machine Liverpool, dominatrice, a craqué sur son point faible, dans le dos de Trent Alexander-Arnold, qui n’a pas contrôlé Vinicius au second poteau, buteur sur un centre dans la profondeur de Federico Valverde (59e). Il s’agissait seulement de la deuxième action dangereuse du Real du match.
Sur la première, Clément Turpin a eu à juger une action complexe, assisté par la vidéo. Le directeur de jeu a finalement refusé un mais à Karim Benzema, hors-jeu, sur une action où Fabinho remet pourtant peut-être le N.9 en jeu en touchant le ballon (43e).
Avant, Liverpool avait été un peu plus menaçant, mais mollement, dans le tour d’observation d’une finale prévisible.
Le coup d’envoi, compensé de 36 minutes pour attendre des supporters de Liverpool ralentis par les contrôles, a semblé décalé d’un quart d’heure de plus tant il ne s’est rien passé jusqu’à un tir de Mohamed Salah contre par Thibaut Courtois (16e) Puis le gardien belge a détourné sur le poteau une frappe de Sadio Mané, échappé d’un coup de reins au marquage de trois défenseurs (21e).
Après le but de Vinicius, les Reds ont dominé plus sensiblement, Courtois s’est encore détendu face à Salah (64e, 69e) et l’a écœuré en sortant une frappe puissante de l’Égyptien (83e).
La dernière équipe à avoir battu le Real en finale de coupe d’Europe reste Liverpool (1-0), mais c’était en 1981. Le roi d’Europe est de retour.