Covid-19Washington appelle Pékin à partager les informations sur sa nouvelle épidémie
Face à la recrudescence du Covid-19 en Chine, même si le pays ne déclare aucun mort, les États-Unis demandent davantage de clarté dans la communication, «parce que ça a des implications pour le monde entier».
Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a appelé, jeudi, la Chine à partager ses informations sur la nouvelle vague de Covid-19 que connaît le pays et a proposé de nouveau une aide sous la forme de vaccins. «Il est très important que tous les pays, y compris la Chine, s’attachent à ce que les gens soient vaccinés, que les tests et les traitements soient disponibles et, plus encore, à ce que l’information sur ce qu’ils vivent soit partagée avec le monde, parce que ça a des implications non seulement pour la Chine, mais pour le monde entier», a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse.
Depuis que Pékin a, début décembre, mis fin à ses strictes restrictions sanitaires, le nombre de cas positifs au Covid-19 a explosé en Chine, faisant craindre une forte mortalité chez les plus âgés. Selon des témoignages, les crématoriums sont sous pression, sans qu’un lien formel avec le Covid-19 ne puisse être établi.
De plus, les autorités ont précisé, mardi, que seules les personnes décédées directement d’une insuffisance respiratoire liée au Covid-19 étaient comptabilisées dans les statistiques. Cette méthodologie «scientifique», selon les autorités, dresse cependant un tableau plus réduit de la situation.
Blinken craint d’autres variants
Avec un virus qui circule, «il est possible que d’autres variants se développent, que ces variants se diffusent à leur tour et qu’ils nous touchent, nous ou d’autres pays», s’est inquiété Antony Blinken, assurant être «totalement prêt à fournir une aide à qui le demande», ce que la Chine n’a pas fait.
Le secrétaire d’État américain prévoit une visite à Pékin début 2023 pour tenter d’apaiser les tensions avec le principal adversaire diplomatique et économique des États-Unis.