Santé: Moderna et Merck optimistes pour un vaccin contre le cancer de la peau

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SantéModerna et Merck optimistes pour un vaccin contre le cancer de la peau

Les laboratoires américains ont annoncé des résultats préliminaires positifs pour leur solution à base d’ARN messager.

Le logo Moderna est visible sur cette illustration prise le 3 mai 2022.

Le logo Moderna est visible sur cette illustration prise le 3 mai 2022.

REUTERS

Les laboratoires américains Moderna et Merck ont annoncé, mardi, des résultats préliminaires positifs pour leur vaccin à ARN messager en cours de développement contre le cancer de la peau, lorsque pris en combinaison avec un anticancéreux. Lors d’un essai sur environ 150 personnes atteintes d’un mélanome, la prise du vaccin en même temps que le médicament anticancéreux Keytruda a permis de réduire de 44% le risque de réapparition du cancer ou de décès, comparé aux personnes uniquement traitées avec l’anticancéreux.

«Pour la première fois, nous avons démontré le potentiel de l’ARN messager à avoir un impact au cours d’un essai clinique randomisé sur le mélanome», a déclaré dans un communiqué Stéphane Bancel, le patron de Moderna.

Moderna et Merck, connu sous le nom MSD hors d’Amérique du Nord, ont prévu de publier prochainement les résultats complets de l’essai, dont les résultats n’ont pas encore été vérifiés par des pairs. Elles prévoient également de lancer en 2023 des essais dits de phase 3, soit sur un nombre bien plus important de patients.

La technologie de l’ARN messager s’est révélée clé dans la lutte contre la pandémie de Covid-19. Moderna avait fait une irruption fracassante sur le marché pharmaceutique en étant l’un des premiers, avec Pfizer-BioNTech, à proposer un vaccin contre le Covid-19 utilisant l’ARN messager. Cette technologie est considérée comme prometteuse dans la lutte contre de nombreuses autres maladies. L’anticancéreux Keytruda est lui déjà autorisé seul aux États-Unis.

Vaccin «personnalisé»

Le vaccin contre le mélanome développé est «personnalisé», «conçu et produit à partir de la signature mutationnelle unique» identifiée sur la tumeur du patient, explique le communiqué. Lors de l’essai, les patients avaient subi une opération pour retirer la tumeur avant de recevoir le traitement - jusqu’à neuf doses de vaccin.

Environ 325’000 nouveaux cas de mélanome ont été diagnostiqués en 2020 dans le monde, selon le communiqué. Les deux entreprises américaines avaient annoncé en octobre, nouer un accord pour développer et commercialiser ensemble ce vaccin contre le cancer de la peau. Elles prévoient de partager les coûts et les bénéfices potentiels.

(AFP)

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