Guerre en UkraineEn représailles à de nouvelles sanctions, Obama est interdit d’entrée en Russie
Washington a annoncé vendredi de nouvelles mesures contre Moscou. Quelques heures plus tard, le Kremlin rétorquait en fermant son territoire à 500 Américains, dont l’ex-président.
Moscou a interdit vendredi l’entrée sur son territoire à 500 Américains, dont l’ex-président Barack Obama, en représailles à de nouvelles sanctions américaines contre la Russie annoncées en parallèle au sommet du G7 au Japon. Ces sanctions frappent Moscou dans tous les secteurs et visent à priver les Russes de soutiens dans la guerre en Ukraine.
«En réponse aux sanctions anti-russes, régulièrement imposées par l’administration Biden (…) l’entrée en Fédération de Russie est fermée à 500 Américains», a indiqué le Ministère russe des affaires étrangères en précisant que l’ex-président Obama figurait sur cette liste.
Cette réaction suit de quelques heures l’annonce de nouvelles mesures contre Moscou plaçant «plus de 300» personnes, entreprises, navires et avions, à travers l’Europe, le Moyen-Orient et l’Asie, sur la liste noire des États-Unis, selon des communiqués du Département du Trésor et du Département d’État américains.
Les secteurs énergétique et financier dans la ligne de mire
Les sanctions américaines interdisent les exportations vers 70 entités en Russie et dans d’autres pays. Washington se promet aussi de peser sur le secteur financier russe ainsi que sur la capacité de la Russie à produire de l’énergie à moyen et long terme, selon les communiqués. Dans le secteur énergétique, les États-Unis frappent 18 entités y compris dans la construction navale et la recherche et l’exploration énergétique dans l’Arctique russe.
Les nouvelles mesures incluent des restrictions sur les exportations de biens essentiels pour la Russie sur le champ de bataille, comme les composants utilisés dans la fabrication des drones de reconnaissance russes Orlan. Elles visent aussi des réseaux en Inde, en Finlande, en Estonie, au Liechtenstein et aux Pays-Bas.
Les États-Unis s’en prennent aussi «aux liens de plus en plus étroits entre la Russie et l’Iran», sanctionnant par exemple la compagnie maritime Khazar Sea Shipping Lines (KSSL). Selon Washington, la KSSL a effectué 60 passages dans des ports russes au cours de l’année écoulée.
Étrangler économiquement
Les sanctions américaines ont pour effet de geler les éventuels avoirs aux États-Unis et interdisent en principe à toute personne ou entreprise de mener des échanges commerciaux avec les entités désignées.
Les Occidentaux ont empilé des sanctions sans précédent sur la Russie depuis l’invasion de l’Ukraine en février 2022, pour l’étrangler économiquement – en tarissant notamment ses revenus tirés des hydrocarbures – et désorganiser son industrie de défense.