Thomas Wiesel sur Netflix: «C’est rare que je fasse ce genre de truc»

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L’humoriste vaudois nous raconte comment il a participé à l’écriture de «Drôle», le dernier projet de la créatrice de «Dix pour cent».

Fabio Dell'Anna
par
Fabio Dell'Anna

«Drôle» cartonne sur Netflix. Depuis sa sortie le 18 mars dernier, la série de Fanny Herrero, créatrice de «Dix pour cent», se trouve dans le top 3 des programmes les plus regardés de la plateforme en France. Le pitch? Plusieurs jeunes humoristes tentent de percer. On compte quatre personnages principaux: Bling, un comique à deux doigts du succès mais qui part en vrille; Aïssatou, une jeune maman dont un sketch sur le plaisir prostatique crée le buzz; Apolline, une jeune bourgeoise qui se décoince grâce à l’humour; enfin, Nezir, le timide bourré de talent et attachant.

Dès le premier épisode, on se retrouve dans un club où les stars de demain viennent perfectionner leurs vannes. On plisse les yeux à la deuxième minute: c’est notre Thomas Wiesel national qui raconte une blague sur le Salon de l’auto. «Ma scène a été coupée au montage et je ne suis plus qu’un figurant», nous lâche-t-il avec le sourire. «Je devais faire un caméo lors d’un long plan séquence à l’ouverture de la série. Bling, le propriétaire du club, a un problème avec la climatisation et tout le monde a extrêmement chaud. Son père tentait de réparer le souci. Du coup, on m’entendait faire quelques blagues et ensuite j’étais interrompu par les travaux. J’avais une petite interaction avec le personnage et le papa. Malheureusement, ils n’ont pas gardé cette histoire. Par effet domino, ma scène est tombée à l’eau et on ne m’aperçoit plus qu’en arrière-plan. C’est la dure réalité de la fiction», confie-t-il. Il admet être tout de même content de voir sa tête.

«J’ai été contacté par Fanny peu après la première vague du Covid. J’étais d’ailleurs à la protection civile au CHUV quand elle m’a téléphoné»

Thomas Wiesel, humoriste

Cette gloire de quelques secondes n’est pas la seule participation du Vaudois de 32 ans dans la série créée par Fanny Herrero. Il a aussi travaillé sur les blagues des personnages. «J’ai été contacté par Fanny peu après la première vague du Covid. J’étais d’ailleurs à la protection civile au CHUV quand elle m’a téléphoné. Elle cherchait des stand-uppers pour trouver des vannes. Elle a organisé un casting où on devait présenter nos idées et j’ai été retenu avec trois collègues: Fanny Ruwet, Jason Brokerss et Shirley Souagnon. Puis on a bossé dessus à partir du début de l’été 2020 jusqu’au printemps 2021. Le tournage a eu lieu en avril-mai.»

Une participation plus ponctuelle pour une future saison

Il avoue avoir notamment accepté cette offre car le timing était parfait. «Comme auteur, c’est rare que je fasse ce genre de truc. J’ai dit oui car je ne pouvais plus monter sur scène à cause de la pandémie. J’avais vraiment du temps et je trouvais cool d’avoir ce projet pour m’occuper. Maintenant, je travaille beaucoup plus. Les trois autres vont continuer à collaborer pour la série et je vais peut-être intervenir plus ponctuellement s’ils ont besoin d’un renfort. Je me mets un peu en retrait. Je suis moins à l’aise dans l’écriture d’une fiction. Peut-être que, plus tard dans ma carrière, je le ferai davantage, mais là je préfère écrire des blagues pour les dire sur scène.»

Il faudra donc attendre pour voir Thomas Wiesel recevoir un Emmy. En ce moment, il prépare son prochain spectacle et sera ce printemps dans les comedy clubs «pour tester des choses». Pour les intéressés, il suffit de le suivre sur Instagram.

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