Etats-Unis – Airbus et Boeing s’inquiètent que la 5G perturbe les instruments de vol

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États-UnisAirbus et Boeing s’inquiètent que la 5G perturbe les instruments de vol

Les deux constructeurs ont écrit au ministère américain des Transports pour lui exprimer leur inquiétude au sujet des interférences potentielles de la 5G avec les appareils de mesure des avions.

Les avionneurs Airbus et Boeing ont fait savoir au gouvernement américain qu’ils s’inquiètent des conséquences du déploiement de la 5G aux États-Unis sur la sécurité aérienne.

Les avionneurs Airbus et Boeing ont fait savoir au gouvernement américain qu’ils s’inquiètent des conséquences du déploiement de la 5G aux États-Unis sur la sécurité aérienne.

Photo d’illustration/AFP

Les avionneurs européen Airbus et américain Boeing ont exprimé au ministère américain des Transports leur «inquiétude» au sujet de possibles perturbations sur des instruments de bord de leurs appareils par la 5G, a indiqué mardi Airbus.

«Nous confirmons que le directeur général d’Airbus Americas, Jeff Knittel, et le PDG de Boeing, David Calhoun, ont cosigné une lettre adressée au secrétaire aux Transports américain Pete Buttigieg, détaillant les inquiétudes partagées du secteur de l’aviation sur le déploiement de la 5G aux États-Unis», a précisé un porte-parole d’Airbus.

«Airbus et Boeing travaillent, avec d’autres acteurs du secteur aéronautique aux États-Unis, à comprendre les interférences potentielles de la 5G avec les radioaltimètres», selon la source. De son côté, Boeing a remarqué que «l’industrie aéronautique se concentre sur une évaluation complète et une réponse à de possibles interférences de la 5G avec les radioaltimètres».

Avionneurs et opérateurs se disputent des fréquences

«Nous coopérons avec des autorités aériennes, des responsables gouvernementaux, des compagnies aériennes et des groupes représentatifs du secteur pour assurer la sécurité des opérations des avions dans le monde entier», ajoute Boeing dans un communiqué. L’avionneur renforce la pression sur les régulateurs américains dans un dossier qui oppose le secteur aérien aux opérateurs de téléphonie mobile.

Deux des principaux opérateurs, Verizon et AT&T, devaient initialement commencer à utiliser le 5 décembre les bandes de fréquence 3,7-3,8 GHz, qui leur ont été attribuées en février à l’issue d’un appel d’offres de plusieurs dizaines de milliards de dollars. Ils avaient toutefois accepté début novembre de reporter le lancement à janvier, face à des inquiétudes de l’agence américaine de l’aviation (FAA) sur de potentiels problèmes d’interférence avec les appareils mesurant l’altitude dans les avions. Celle-ci a demandé des informations supplémentaires sur ces instruments, qui fonctionnent sur des bandes fréquence pouvant être utilisées pour la 5G.

Brouillage de signal dangereux lors de l’atterrissage

La FAA a aussi émis de nouvelles directives limitant l’utilisation de ces appareils de bord dans certaines situations. Les compagnies aériennes américaines ont fait part de leur préoccupation face aux potentiels coûts induits, et ont appelé les autorités à trouver rapidement une solution. Dans une lettre commune envoyée fin novembre à la Commission fédérale des communications (FCC), qui supervise le déploiement de la 5G dans le pays, AT&T et Verizon ont de leur côté expliqué vouloir bien procéder à ce déploiement en janvier mais prendre jusqu’en juillet 2022, des mesures de précaution en plus de celles déjà prévues par la loi, le temps que la FAA procède à ses analyses.

Ce n’est pas la première fois que cette problématique se pose: en France, les autorités ont recommandé en février dernier d’éteindre les mobiles 5G à bord des appareils. Le «brouillage de signal par une onde de fréquence proche et de puissance comparable ou supérieure à celle des radioaltimètres» provoquerait des erreurs «particulièrement critiques lors des phases d’atterrissage aux instruments», avait relevé la Direction générale de l’aviation civile. Celle-ci avait également imposé une limitation de puissance des antennes 5G situées à proximité des 17 aéroports français «certifiés pour des opérations d’atterrissage dits «tous temps».

(AFP)

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