CyberattaqueDes sites portuaires visés en Allemagne, Pays-Bas et Belgique
Une attaque informatique d'envergure a frappé jeudi plusieurs grands ports européens, notamment des terminaux pétroliers, ce qui perturbe certaines livraisons.
Une vaste cyberattaque a pris pour cibles des installations portuaires dans au moins trois pays européens, Allemagne, Pays-Bas et Belgique, où le Parquet d’Anvers (nord de la Belgique) a ouvert une enquête, a-t-on appris jeudi de sources concordantes. Selon un courtier spécialisé établi à Rotterdam (Pays-Bas), le piratage informatique concerne des terminaux pétroliers, ce qui perturbe les livraisons d’énergie dans plusieurs grands ports.
Terminaux pétroliers visés
L’agence de coopération policière Europol a dit à l’AFP avoir offert son appui «aux autorités allemandes» à propos de ce piratage. Ce dernier viserait des installations du port de Hambourg. D’après le quotidien belge «De Morgen», au moins six terminaux pétroliers ont aussi été ciblés aux Pays-Bas et en Belgique dans les dernières 24 heures.
Enquête en Belgique
La cyberattaque, selon la même source, concerne notamment des installations des opérateurs Evos (à Terneuzen aux Pays-Bas), Oiltanking et Sea-Tank, filiale du groupe Sea-invest établi à Gand (nord-ouest de la Belgique). En Belgique, les ports de Gand et d’Anvers ont subi des perturbations de leurs activités, ce qui a poussé la justice belge à ouvrir une enquête. «Je peux confirmer» cette ouverture d’enquête, a simplement déclaré Kristof Aerts, porte-parole du Parquet d’Anvers joint par l’AFP.
Logiciels piratés
Un responsable de la firme de courtage Riverlake établie à Rotterdam (premier port de marchandises d’Europe devant Anvers et Hambourg) a évoqué le piratage de logiciels empêchant le déchargement de barges pétrolières. «Il y a eu une cyberattaque sur plusieurs terminaux, dont certains ont été perturbés. Leur logiciel a été piraté et ils ne peuvent pas traiter les barges. En gros, le système opérationnel est en panne», a déclaré à l’AFP ce courtier, Jelle Vreeman.
En Belgique le Parquet d’Anvers a confié l’enquête à une cellule de la police fédérale spécialisée dans la cybercriminalité.