FootballGeiger: «Une telle lessivée, ça remet de l’humilité dans les têtes»
L’entraîneur de Servette évoque les raisons du naufrage de Berne (6-1). Elles sont collectives, individuelles, morales.
![Daniel Visentini Berne](https://media.lematin.ch/4/image/2023/10/26/6df96a2a-4c6c-407d-afc2-a2396220b2ec.jpeg?auto=format%2Ccompress%2Cenhance&fit=crop&w=400&h=400&rect=0%2C0%2C1181%2C590&fp-x=0.5004233700254022&fp-y=0.5&crop=focalpoint&s=c472cffc314f0b389a051391895f9432)
![Alain Geiger peut se gratter la tête, Elle est pleine de la déroute du Wankdorf, ce 6-1 face à YB. Alain Geiger peut se gratter la tête, Elle est pleine de la déroute du Wankdorf, ce 6-1 face à YB.](https://media.lematin.ch/4/image/2023/11/03/ed4d1573-c962-4c24-8b92-254eaf776359.jpeg?auto=format%2Ccompress%2Cenhance&fit=max&w=1200&h=1200&rect=61%2C43%2C1962%2C1243&fp-x=0.5&fp-y=0.5&s=f49c9af0091e2fd59256bddbbda1997d)
Alain Geiger peut se gratter la tête, Elle est pleine de la déroute du Wankdorf, ce 6-1 face à YB.
Eric LafargueQuand Young Boys a décidé de remettre l’église au milieu du village, il faut s’accrocher. Pour Servette, cela n’a pas été possible. Servette, c’est cette équipe qui avait battu les Bernois il y a vingt jours, c’est cette formation qui est celle, de loin, qui prend le plus de points à YB depuis son retour dans l’élite en 2019. Samedi, les statistiques et autres projections se sont écroulées devant la réalité du terrain: des Bernois trop forts, des Grenat trop faibles. Le premier contre le deuxième? Non. Le futur champion contre un Servette qui ne sait encore rien de son futur à sept rencontres de la fin.
Que s’est-il passé au Wankdorf? «Quand tu viens à Berne, pour affronter YB, et que tu oublies les fondations, tu ne peux pas jouer, explique Alain Geiger. Je le sais et je vais le dire à l’équipe. Parce qu’au fond, c’est quoi l’impression. Qu’on est venu ici sans avoir la volonté de gagner, de vouloir vraiment se donner une chance de prendre les trois points. À ce moment, cela ne sert à rien. Et il se passe ce qu’il se passe. Après un quart d’heure, déjà trois buts encaissés. Des erreurs. Collectives, individuelles. C’est sans doute le match où il y a eu le plus d’erreurs individuelles chez nous. Et pas de solidarité non plus.»
Pause. L’entraîneur reprend son souffle. Il est calme. Il sait bien qu’il reste sept rencontres, que tout est encore possible. Cette déroute peut-elle laisser des traces? «Non!, tranche-t-il. C’est comme cela. Une telle lessivée, cela remet de l’humilité dans les têtes. On ne pensait pas prendre une telle déculottée, mais on l’a prise. Maintenant, il faut l’oublier et se concentrer sur ce qui nous attend.»
Pour Servette, c’est deux matches à la maison. Mercredi, la venue de Zurich et samedi celle de Saint-Gall. Il y a une déculottée à se faire pardonner du côté de la Praille.