Le statut S des Ukrainiens prolongé jusqu’en mars 2025

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Guerre en UkraineLe statut S des Ukrainiens prolongé jusqu’en mars 2025

Faute d’une amélioration de la situation sur le front, le Conseil fédéral a décidé de prolonger le statut des requérants ukrainiens.

Eric Felley
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Eric Felley
La Suisse prolonge le statut S des réfugiés ukrainiens. Ici le 5 mars 2022, une première manifestation contre la guerre en Ukraine à Genève.

La Suisse prolonge le statut S des réfugiés ukrainiens. Ici le 5 mars 2022, une première manifestation contre la guerre en Ukraine à Genève.

Laurent Guiraud

Dans sa séance de mercredi le Conseil fédéral a décidé de prolonger le statut S pour les réfugiés qui fuient la guerre en Ukraine jusqu’au 4 mars 2025. Le Conseil fédéral ajoute: «À moins que la situation en Ukraine ne se stabilise durablement». Pour l’instant, aucun signe d’une telle stabilisation est en vue: «Des actes de guerre restent à craindre sur l’ensemble du territoire ukrainien», observe-t-il.

La prolongation du statut S à un horizon aussi lointain «offre une certaine clarté aux personnes en quête de protection, aux cantons, aux communes et aux employeurs». La Suisse s’aligne également sur la politique de l’Union européenne, dont les États ont décidé le 19 octobre dernier de prolonger leur propre régime de protection temporaire jusqu’au 4 mars 2025. Soit plus de trois ans après le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le 24 février 2022.

66 000 réfugiés ukrainiens

À la fin du mois d’octobre 2023, environ 66’000 personnes d’Ukraine en Suisse avaient un statut S. Le Conseil fédéral veut que les réfugiés ukrainiens participent davantage au marché du travail «pour intégrer le plus grand nombre possible de personnes d’Ukraine». L’objectif du Conseil fédéral est que le taux d’emploi passe de 20% actuellement à 40% à la fin de 2024.

Les cantons sollicités

Pour le Conseil fédéral, ce développement du marché du travail doit être effectué dans les cantons: «Les cantons devront désormais suivre des règles plus contraignantes pour l’utilisation des contributions fédérales. Ils devront notamment prévoir des mesures d’encouragement linguistiques pour toutes les personnes d’Ukraine en quête de protection et évaluer au cas par cas le potentiel et les besoins spécifiques d’encouragement».

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