Afrique - Niger: quinze civils tués dans l’ouest près du Mali

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AfriqueNiger: quinze civils tués dans l’ouest près du Mali

Quinze civils ont été tués lundi au Niger lors d’une attaque dans la zone de Banibangou (ouest), près du Mali, où 33 personnes ont été tuées fin juillet par des djihadistes présumés, a annoncé le gouvernement mercredi.

Le département de Banibangou se trouve dans la région de Tillabéri, zone dite des «trois frontières» entre Niger, Burkina Faso et Mali, théâtre depuis des années d’actions sanglantes de groupes djihadistes liés à Al Qaïda et à l’État islamique (EI).

Le département de Banibangou se trouve dans la région de Tillabéri, zone dite des «trois frontières» entre Niger, Burkina Faso et Mali, théâtre depuis des années d’actions sanglantes de groupes djihadistes liés à Al Qaïda et à l’État islamique (EI).

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Lundi «aux environs de 14h (15h en Suisse), des individus armés non encore identifiés ont mené une attaque» contre un village du département de Banibangou, ciblant «des populations travaillant dans un champ» et qui «s’est soldée par la mort de 15 personnes et deux autres blessées», indique le ministère nigérien de l’Intérieur dans un communiqué.

Le département de Banibangou se trouve dans la région de Tillabéri, zone dite des «trois frontières» entre Niger, Burkina Faso et Mali, théâtre depuis des années d’actions sanglantes de groupes djihadistes liés à Al Qaïda et à l’État islamique (EI).

Le 25 juillet, 14 civils avaient été tués dans le village de Wiyé, et trois jours plus tard, le 28 juillet, 19 personnes avaient été massacrées dans le village de Dèye Koukou, dans le même département de Banibangou, selon les autorités. Les assaillants étaient venus à moto et certaines victimes avaient été froidement abattues alors qu’elles travaillaient dans leurs champs, d’après des témoins.

Instabilité chronique

Comme après ces deux attaques, le ministère nigérien de l’Intérieur a assuré mercredi que des «dispositions sécuritaires et sanitaires» étaient renforcées dans la zone et qu’une enquête avait été ouverte pour retrouver les auteurs de ces tueries.

Human Rights Watch (HRW) a affirmé mercredi que plus de 420 civils avaient été tués depuis le début de l’année dans l’ouest du Niger dans des attaques menées par des groupes djihadistes, qui ont également contraint des dizaines de milliers de personnes à fuir.

Selon des bilans officiels, 307 civils ont été massacrés entre janvier et mars: 100 en janvier à Tchoma Bangou et Zaroumadereye, 66 le 15 mars lors d’attaques de véhicules qui rentraient d’un grand marché dans la région de Tillabéri, et 141 le 21 mars dans des localités, hameaux et campements de la région de Tahoua, également proche du Mali.

Les régions de Tillabéri et Tahoua demeurent instables malgré d’importants efforts pour tenter de les sécuriser.

Un contingent de 1200 soldats de l’armée tchadienne, réputée la plus aguerrie de la région, a été déployé dans la zone des «trois frontières», dans le cadre de la force multinationale antijihadiste du «G5 Sahel» regroupant cinq pays (Mauritanie, Mali, Burkina, Niger, Tchad).

Dans le sud-est, le Niger doit également faire face aux atrocités des djihadistes nigérians de Boko Haram et de l’État islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap).

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