VolaillesPlus de 40 élevages français sont désormais touchés par la grippe aviaire
En France, l’épidémie de grippe aviaire s’étend. Quarante et un foyers sont recensés, la plupart dans le sud-ouest. Au 31 décembre, 650’000 volailles ont été abattues pour combattre le virus.
La France compte désormais 41 foyers de grippe aviaire en élevage, dont un premier en Vendée, a annoncé, mardi, le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, évoquant une «grande source de préoccupation». En fin de semaine dernière, le bilan faisait état de 26 foyers dans des élevages depuis le premier cas dans le Nord, fin novembre. La plupart des cas sont aujourd’hui recensés dans le sud-ouest.
Le ministre estime la situation meilleure que l’hiver dernier, quand l’épizootie avait été à l’origine de près de 500 foyers en élevage, conduisant à abattre plus de trois millions de volailles, essentiellement des canards. «L’année dernière, à la même époque, nous étions à plus d’une soixantaine de foyers. Cela faisait déjà de nombreuses semaines que la diffusion du virus n’était plus du tout sous contrôle.»
Vingt foyers se situent dans les Landes, huit dans le Nord, sept dans les Pyrénées-Atlantiques, cinq dans le Gers et un en Vendée. Dans ce dernier département, le virus a été détecté dans la commune de Beaufou, au sein d’un bâtiment abritant 12’500 dindes.
Confinement dès septembre
«L’abattage des oiseaux présents dans le bâtiment infecté s’est achevé le 2 janvier. Le dépeuplement des autres volailles encore présentes sur le site est en cours. Vraisemblablement, l’origine de l’introduction du virus s’est faite via l’avifaune sauvage», affirme la préfecture de Vendée. «Les premières visites et analyses faites par les vétérinaires» autour de l’exploitation concernée «n’ont pas détecté d’autres foyers de contamination».
Le 31 décembre, le ministère français de l’Agriculture estimait qu’entre 600’000 et 650’000 volailles avaient été abattues depuis le début de l’épizootie. Il ne communiquait pas de données actualisées mardi. Julien Denormandie a par ailleurs défendu le confinement, imposé dès début novembre, des volailles de plein air, pour éviter les contacts avec les oiseaux migrateurs porteurs du virus. La mesure, souvent vécue comme un crève-cœur par les éleveurs et dénoncée par une partie de la profession, avait été décrétée dès septembre, dans les zones les plus à risque.
Vingt cas dans la faune sauvage
«Les mesures de protection étaient nécessaires. Si nous ne les avions pas prises, la situation que je vous décris aujourd’hui serait beaucoup plus dramatique», a estimé le ministre de l’Agriculture. Outre les élevages, vingt cas ont été recensés dans la faune sauvage et trois dans des basses-cours de particuliers.
La France est touchée pour la quatrième fois depuis 2015 par la grippe aviaire, qui n’épargne pas non plus ses voisins européens.