La justice genevoise n’enquêtera plus sur le cadavre introuvable d’Olga

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MeurtreGenève: la justice n’enquêtera plus sur le cadavre introuvable d’Olga

L’espoir de retrouver le corps de la jeune Péruvienne tuée en 1999 est désormais extrêmement maigre.

R.M.
par
R.M.
En 2010, la justice genevoise avait condamné un quadragénaire pour le meurtre de la jeune Olga.

En 2010, la justice genevoise avait condamné un quadragénaire pour le meurtre de la jeune Olga.

Pascal Frautschi

Les parents d’Olga, une jeune femme de 23 ans tuée en 1999 à Genève dans des circonstances mystérieuses, risquent de ne jamais connaître la vérité. Et surtout de ne jamais récupérer la dépouille de leur enfant. La justice n’enquêtera plus sur ce crime.

Les parents d’Olga espéraient relancer l’enquête. Ils ont reçu une fin de non-recevoir du Ministère public genevois, révèle «Le Temps». En outre, si l’homme qui a été condamné pour le meurtre avait été aidé par des complices, ces derniers ne seront jamais poursuivis. Les faits sont prescrits.

Un jour de février 1999, Olga, jeune fille au pair péruvienne sans-papiers, était partie avec son employeur, José, chercher un gâteau pour le 1er anniversaire de la fillette qu’ils avaient eu ensemble. Olga n’est jamais revenue.

Quelques années plus tard, la femme de José l’avait incriminé. L’homme a toujours nié. Mais il a été condamné pour le meurtre en 2010. Il avait alors 44 ans.

Deuil impossible

Peu après sa disparition, les parents d’Olga étaient venus à Genève pour s’occuper de leur petite-fille et tenter d’obtenir des réponses à leurs questions. Plusieurs fois, ils ont expliqué dans les médias combien leur deuil était difficile voire impossible tant qu’ils ne récupéreraient pas le corps de leur fille. Ils n’ont jamais cessé de se battre. Mais la situation, aujourd’hui, ne leur laisse malheureusement plus beaucoup d’espoir.

«La prescription met un terme à la procédure pénale, mais il est clair que des recherches seront menées si quelqu’un fournit un renseignement fiable à propos du lieu où se trouve le corps», a tout de même précisé le procureur général Olivier Jornot dans «Le Temps».

José avait été condamné à 16 ans de prison et à un internement de sécurité. Pour le meurtre d’Olga mais aussi pour viols, séquestration ou lésions corporelles sur d’autres femmes. Il est toujours en prison et la justice a encore récemment estimé que cet homme dangereux à la «personnalité pathologique» ne devait pas être libéré.

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