Suisse: En 2022: les délits pour ivresse au volant ont augmenté de 25%

Après une sensible baisse des infractions liées à la conduite en état d’ébriété pendant la pandémie de Covid en Suisse, les compteurs tapent de nouveau dans le rouge en 2022. L’Office fédéral de la statistique (OFS) a publié, lundi, les chiffres des infractions pénales enregistrées l’an dernier. Constat: le nombre d’automobilistes pincés avec «une concentration qualifiée d’alcool dans le sang» (dès 0,8‰) a le plus progressé parmi les condamnations pour conduite en état d’incapacité, qui comprennent aussi la prise de drogues ou de médicaments.

En chiffres: on dénombre un peu moins de 8400 cas en 2021 et près de 10’500 l’année suivante. Cette évolution est à relativiser: le nombre de condamnations reste en dessous du niveau de 2019 et en nette baisse par rapport à 2008, première année prise en compte dans la statistique, où l’on dénombrait encore plus de 17’000 infractions de ce type.

Les mesures anti-Covid expliquent la baisse en 2020 et 2021 selon l’OFS.

Cette analyse est partagée par RoadCross, association qui milite pour la sécurité routière en Suisse. «Comme la vie nocturne a également été fortement touchée par les mesures, la conduite en état d’ébriété a probablement aussi diminué. Malheureusement, il n’est pas tout à fait surprenant que cela ait de nouveau changé après la pandémie», commente le porte-parole de RoadCross, Mike Egle.

Il dit espérer que la tendance ne va pas se poursuivre ces prochaines années et mise sur la prévention pour diminuer les risques. Pour que la situation s’améliore, RoadCross préconise aussi la tolérance zéro pour tous en matière d’alcool au volant, comme c’est déjà le cas pour les jeunes conducteurs.