ZurichLe PLR contre la vitesse à 30 km/h sur les routes principales
Une initiative populaire cantonale s’oppose au projet des villes de Zurich et Winterthour qui veulent limiter la vitesse de circulation sur l’ensemble de leur territoire.
Une initiative populaire cantonale pourrait faire échouer les plans des villes de Zurich et Winterthour qui veulent limiter la vitesse à 30 km/h sur l’ensemble de leur territoire, tant dans les quartiers que sur les grands axes routiers, relate la «NZZ». Le Conseil municipal de Zurich avait déjà abaissé la vitesse cet été à la Rosengartenstrasse, une «artère principale du système de circulation», rappelle le quotidien alémanique, ce qui a eu pour effet d’impacter les transports publics.
Une décision sur laquelle le gouvernement du canton de Zurich s’est montré plus réservé. Carmen Walker Späh (PLR), conseillère d’Etat chargée de l’Economie, avait affirmé être contre cette restriction imposée aux transports publics. Elle est dorénavant soutenue par son parti, qui a annoncé le lancement d’une initiative populaire cantonale contre cette limitation de vitesse, initiative basée sur l’argument de l’entrave aux transports publics.
Bien que les réductions de vitesses soient de la compétence des autorités communales, le PLR demande que la loi sur les transports publics stipule désormais que «le Canton encourage les transports publics de manière ciblée, de sorte qu’ils ne soient en principe ni entravés ni ralentis par des mesures de construction ou des dispositions en matière de circulation», selon le texte encore provisoire de cette future initiative, auquel la «NZZ» a eu accès.
Pas contre les villes
Les transports publics circulent principalement sur les grands axes. Or sachant qu’il est difficile d’instaurer des vitesses différenciées pour les usagers de la route et pour les transports publics, la modification de la loi rendrait compliquée l’instauration des 30 km/h sur certains axes.
Interrogé par le quotidien alémanique, Hans-Jakob Boesh, président du PLR Zurich, précise que cette initiative n’est pas contre les villes. «Mais il n’est pas acceptable que nous construisions à grands frais des infrastructures de transports publics pour ensuite les freiner.»