Hockey sur glaceBienne s’est cogné au mur zurichois
Le HC Bienne, battu 5-1 vendredi soir, est tombé sur des Zurichois très solides et bien mieux armés offensivement. Ce revers, le Suédois Viktor Lööv, blessé, l’a avant tout suivi depuis la tribune.
- par
- Julien Boegli Bienne
Quand la machine zurichoise se met à tourner à plein régime, comme vendredi soir à la Tissot Arena, rien ni personne ne semble en mesure de pouvoir contredire ses plans.
Les Biennois se sont vite rendu compte que l’agitation provoquée dans le camp adverse en début de partie ne serait pas suffisante pour ébranler le jeu hermétique des Zurichois. Ils ont tourné, proposé dix premières minutes d’intense activité sans jamais parvenir à tromper le gardien Lukas Flüeler.
Pour ne rien arranger à ses affaires, l’entraîneur Antti Törmänen a dû rapidement composer sans son défenseur Viktor Lööv. Apparemment touché après avoir réceptionné un tir adverse, le défenseur suédois a été contraint de jeter l’éponge après seulement 1’16 de présence sur la glace. Bienne a donc évolué durant tout le reste de la soirée avec seulement deux renforts étrangers, soit le défenseur Yakovenko et Rajala en attaque. Comme quoi, il n’y a pas qu’à Porrentruy que les temps sont durs en matière de soutien étranger.
La mission n’en devenait dès lors que plus difficile, tant la présence de Lööv paraît essentielle au bon fonctionnement du système défensif du EHCB. Mais pas impossible, non plus. Les Seelandais ont fait jeu égal face au «Z» et ses cinq mercenaires. Un «Z» d’humeur plutôt studieuse lors de ce premier duel de fin de semaine.
Ce qu’il a manqué à Bienne? Davantage de tranchant dans le geste final, cela paraît évident. Son très efficace jeu de puissance automnal est demeuré totalement inopérant et ce, malgré six minutes passées avec un homme de plus lors de la période initiale et quatre dans la suivante. Les Lions zurichois n’ont eux pas eu besoin des situations spéciales pour prendre les devants. Justin Sigrist, en embuscade au terme d’un mouvement exécuté à vitesse grand V (27e), et Marco Pedretti, d’une reprise au premier poteau (34e), ont lancé les bases d’un succès qui a longtemps été contesté.
En revenant à une longueur en entrée de troisième tiers par l’intermédiaire d’Alexander Yakovenko, les Biennois se sont remis à espérer l’espace de 33 secondes, le temps que Denis Hollenstein n’intercepte une relance trop audacieuse de Beat Forster et n’en rajoute une couche. Plus tard, l’autre Denis (Malgin) et Marcus Krüger ont donné au score une allure presque trop sévère.
Bienne tentera de rectifier le tir samedi soir sur la glace des Ours bernois.
Bienne – Zurich 1-5 (0-0 0-2 1-3)
Tissot Arena. 5232 spectateurs. Arbitres: MM. Piechaczek, Mollard, Burgy et Stalder.
Buts: 27e Sigrist (Krüger, Hollenstein) 0-1, 34e Pedretti (Diem) 0-2, 42e (41’18) Yakovenko 1-2, 42e (41’51) Hollenstein 1-3, 53e Malgin (Azevedo) 1-4, 54e Krüger (Sigrist, Hollenstein) 1-5.
Bienne: van Pottelberghe; Rathgeb, Lööv; Yakovenko, Grossmann; Stampfli, Forster; Schneeberger, Fey; Brunner, Cunti, Künzle; Rajala, Froidevaux, Hügli; Kohler, Tanner, Kessler; Karaffa, Schläpfer, Garessus. Entraîneur: Törmänen.
Zurich: Flüeler; Noreau, Marti; Trutmann, Geering; Weber, Phil Baltisberger; Guebey; Chris Baltisberger, Roe, Andrighetto; Azevedo, Malgin, Quenneville; Sigrist, Krüger, Hollenstein; Diem, Schäppi, Pedretti; Aeschlimann. Entraîneur: Grönborg.
Notes: Bienne sans Haas, Hischier, Hofer, Sallinen (blessés) ni Delémont (surnuméraire). Zurich sans Bodenmann, Morant ni Riedi (blessés). Blessé, Viktor Lööv ne réapparaît plus dès le milieu du 1er tiers.
Pénalités: 3 x 2' contre Bienne, 8 x 2’ contre Zurich.