Riviera françaiseDans un an, Monaco comptera six hectares de plus, grignotés sur la mer
Le chantier Mareterra, d’un coût de 2 milliards d’euros, va donner naissance, avec huit mois d’avance, à un quartier résidentiel de luxe situé en bord de mer, à côté du Palais des Congrès.
L’immense chantier Mareterra, qui fera gagner six hectares à Monaco sur la mer Méditerranée, sera livré dans un an, avec huit mois d’avance, a annoncé lundi, la société Anse du Portier, promotrice de ce projet de deux milliards d’euros.
La petite principauté de 2 km² pour 39’000 habitants a déjà gagné 40 hectares d’extension sur la mer depuis les années 1950, mais ce projet lancé en 2015 est sans équivalent, même au Moyen-Orient, en raison des contraintes sismiques et environnementales, ainsi que de sa profondeur.
Le futur luxueux quartier qui sera gagné sur la mer, situé à côté du Grimaldi Forum, l’élégant Palais des Congrès de Monaco, s’appuie en effet sur un remblai sous-marin à 50 mètres de profondeur. Il comprend cinq immeubles – pour un total de 130 logements – et dix villas, dans un ensemble confié à l’architecte italien Renzo Piano et au cabinet Vallode et Pistre.
Presque tous les appartements sont déjà vendus
Les logements sont désormais bien avancés, et quasiment tous vendus. Si les tarifs restent confidentiels, le prix du mètre carré peut monter jusqu’à 120’000 euros à Monaco. Il reste à terminer l’aménagement extérieur, qui se veut très vert, avec une promenade en bord de mer, un petit port et un parc accessibles au public.
«Mareterra est un véritable accomplissement pour Monaco», déclare, dans un communiqué, Guy-Thomas Levy-Soussan, administrateur délégué de l’Anse du Portier, qui regroupe des investisseurs privés comme Bouygues et des familles monégasques.
De nouveaux habitats pour la faune et la flore ont été créés
«La mer est ainsi un nouveau terrain à conquérir mais il ne faut pas l’abîmer», ajoute Guy-Thomas Levy-Soussan, en espérant que le projet pourra démontrer «que cela est possible» et faire avancer «les réflexions et bonnes pratiques dans ce domaine». Situé entre deux réserves naturelles sous-marines, le chantier a, par exemple, recréé de nouveaux habitats pour la faune et la flore sur la structure, sur les enrochements et sur des récifs artificiels.