Dette américaine: Biden pense toujours «éviter le défaut»

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Dette américaineBiden pense toujours «éviter le défaut» de paiement

Le président américain Joe Biden a prévenu qu’il ne céderait pas aux demandes «extrêmes» des républicains sur la dette américaine, mais est optimiste pour un prochain accord. 

Le président américain Joe Biden, le 20 mai 2023 lors du sommet du G7 à Hiroshima.

Le président américain Joe Biden, le 20 mai 2023 lors du sommet du G7 à Hiroshima. 

AFP

Les négociations sur la dette américaine sont restées tendues samedi et le président Joe Biden a prévenu qu’il ne céderait pas aux demandes «extrêmes» des républicains, mais il s’est aussi dit optimiste sur la capacité de conclure un accord dans les prochains jours. «Je pense toujours que nous serons capables d’éviter un défaut» de paiement, a-t-il assuré à des journalistes en marge du sommet du G7 à Hiroshima (Japon).

L’administration démocrate et l’opposition républicaine sont engagées dans une course contre la montre pour éviter un défaut de paiement des États-Unis. Cela pourrait se produire à partir du 1er juin, avec des conséquences potentiellement catastrophiques pour l’économie américaine, et même mondiale.

«Grandes différences»

Vendredi, le chef des républicains à la Chambre des représentants Kevin McCarthy a quitté la table des négociations avec les représentants républicains Garret Graves et Patrick McHenry. Les discussions ont ensuite repris un peu après cette «pause». Les républicains exigent des coupes budgétaires drastiques du gouvernement avant de donner leur feu vert au relèvement du plafond de la dette

«Les différences sont grandes sur beaucoup de sujets», a déploré vendredi Patrick McHenry, cité par le site NewsNation. Quelques instants plus tôt, c’était la Maison Blanche qui avait reconnu buter sur de «réelles différences» avec l’opposition républicaine et indiqué que les discussions étaient «difficiles».

Accord bipartisan espéré

Mais la reprise des négociations nous rend «optimistes», a indiqué samedi la porte-parole de la Maison Blanche Karine Jean-Pierre. «Des discussions viennent de se terminer il y a quelques instants à peine» à Washington, a-t-elle assuré.

Si Joe Biden n’accèdera pas aux demandes «extrêmes» des républicains, «il existe une voie qui permette de trouver un accord bipartisan raisonnable si les républicains reviennent de bonne foi à la table des négociations», a indiqué de son côté le directeur de communications de la Maison Blanche Ben LaBolt.

Biden bientôt de retour

Les négociations se déroulent en l’absence du président Joe Biden, qui est au Japon pour la réunion du G7. Il a écourté sa tournée en Asie-Pacifique en raison de la crise de la dette américaine et doit rentrer à Washington dès dimanche après la fin du sommet de Hiroshima. «Il est informé quotidiennement» de l’état des négociations concernant la dette, et ce «plusieurs fois par jour», a précisé la porte-parole de la Maison Blanche.

Le point de friction entre les deux camps: la demande des républicains de réduire les dépenses fédérales, pour les ramener aux niveaux de 2022. C’est-à-dire couper 130 milliards de dollars de dépenses. «On ne peut pas dépenser davantage d’argent l’année prochaine», a affirmé Kevin McCarthy. Une ligne rouge que les démocrates refusent de franchir.

Visions différentes

L’administration Biden a de son côté fait pression pour prolonger le plafond d’emprunt jusqu’en 2025, selon les médias américains qui citent des responsables impliqués dans les pourparlers. Les démocrates veulent croire qu’un accord reste possible si les deux parties acceptent de ne pas obtenir satisfaction sur l’ensemble des demandes, selon une source proche des discussions. Et, de nouveau, les deux camps se rejettent mutuellement la responsabilité.

«Il est plus que temps que la Maison Blanche devienne sérieuse. Le temps presse», a tweeté Mitch McConnell, chef de la minorité républicaine du Sénat, accusant Joe Biden d’avoir attendu des mois avant d’accepter de négocier avec Kevin McCarthy. Les démocrates du Congrès, de leur côté, expriment une inquiétude croissante face aux revendications des républicains, qui veulent imposer des exigences de travail plus strictes aux bénéficiaires de certaines prestations sociales. 

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(AFP)

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