Coronavirus – En Suisse, «de nouveaux variants ont peu de chance de passer sous le radar»

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CoronavirusEn Suisse, «de nouveaux variants ont peu de chance de passer sous le radar»

Une infrastructure nationale a été créée pour centraliser toutes les informations récoltées dans le pays sur le coronavirus.

R.M.
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Toutes les séquences génétiques du coronavirus récoltées en Suisse sont désormais centralisées, explique l’Institut Suisse de Bioinformatique (SIB).

Toutes les séquences génétiques du coronavirus récoltées en Suisse sont désormais centralisées, explique l’Institut Suisse de Bioinformatique (SIB).

SIB

La Suisse a désormais une infrastructure nationale destinée à traquer le coronavirus et ses variants. Résultat: tout nouveau variant présent sur le territoire devrait être détecté très rapidement.

L’Institut Suisse de Bioinformatique (SIB) annonce en effet ce mercredi que toutes les séquences génétiques du virus récoltées en Suisse sont désormais centralisées. Ce qui permet, indique l’institut, de fournir à l’Office fédéral de la Santé Publique (OFSP) «une vision d’ensemble de la répartition et de l’émergence des variants à l’échelle du territoire, de façon automatisée». Mais aussi le partage rapide «des séquences suisses vers des bases de données internationales» pour accélérer la recherche sur les vaccins et traitements.

«Une excellente nouvelle»

Ainsi, en août, plus de 5600 séquences ont été analysées par des laboratoires suisses puis ces données ont été transmises à l’infrastructure, nommée Swiss Pathogen Surveillance Platform (SPSP). «À ce jour les séquences qui nous arrivent proviennent de la quasi-totalité des cantons suisses: c’est une excellente nouvelle, car cela signifie que de nouveaux variants ont peu de chance de passer sous le radar», explique Aitana Lebrand, de l’Institut Suisse de Bioinformatique, en charge de la plateforme SPSP. Une mutation rendant le virus plus dangereux ou résistant au vaccin devrait être repérée rapidement.

Avec ce nouvel outil de centralisation et d’harmonisation des données sur les séquences génomiques du virus, «la Suisse se situe actuellement en 4e position en termes de nombre de séquences de SARS-CoV-2 partagées, après le Royaume-Uni, les États-Unis et l’Allemagne», peut-on lire.

La plateforme Swiss Pathogen Surveillance Platform est codirigée par le SIB en collaboration avec les hôpitaux universitaires de Bâle, Lausanne et Genève, ainsi que les universités de Berne et de Zurich, est-il précisé.

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