Suisse: Enfant mordu par un Bull terrier: des mesures à nouveau réclamées

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SuisseEnfant mordu par un Bull terrier: des mesures à nouveau réclamées

Alors que la Suisse avait abandonné en 2017, les cours obligatoires pour les propriétaires de chiens, le drame survenu à Zoug, ce week-end, relance le débat.

Image d’illustration.

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ZUM/Sibylle Meier

L’enfant de neuf ans mordu plusieurs fois par un Bull terrier samedi, dans le canton de Zoug ravive de mauvais souvenirs et le débat sur les chiens dangereux en Suisse. Ce drame est la goutte d’eau qui fait déborder le vase pour la conseillère nationale Lilian Studer (PEV/AG). «De tels chiens doivent être détenus seulement avec une autorisation spéciale», déclare la politicienne qui se dit choquée par cet événement.

La Suisse avait déjà pris le problème au sérieux, suite à la mort d’un garçon de six ans en 2005 (lire encadré), mais le Parlement était revenu en arrière en 2016, laissant aux cantons la responsabilité d’imposer ou non des cours aux propriétaires. La semaine dernière, dans le canton de Genève, on réclamait le retour de ces cours après avoir constaté une hausse des incidents. Fribourg a déjà franchi le pas en février.

Lilian Studer dénonce un «patchwork» législatif et appelle à la création d’une liste au niveau national pour les chiens considérés comme dangereux ou potentiellement dangereux. La politicienne argovienne veut aussi réintroduire l’éducation obligatoire des chiens sur tout le territoire suisse de façon uniforme, une idée soutenue par un élu PLR du canton de Zurich.

Une liste dans treize cantons

La mort du petit Süleyman à Oberglatt (ZH) avait choqué la Suisse en automne 2005. Trois molosses avaient brutalement attaqué le garçon de six ans sur le chemin de l’école. Ce drame avait remué le monde politique dans tout le pays. Le Valais, Genève, Fribourg et Zurich avaient rapidement introduit des listes interdisant la détention de certaines races de chien au niveau cantonal. Le Parlement a systématiquement rejeté cette idée au niveau fédéral. Aujourd’hui, treize cantons disposent de telles listes. Autre mesure prise suite au drame d’Oberglatt: l’obligation nationale de suivre des cours de dressage. Introduite en 2008, elle a été supprimée début 2017.

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(dgr/mai/mon/jba)

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