Bellinzone (TI): Condamnée à 9 ans, la djihadiste n’a «aucun respect pour la vie humaine»

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Bellinzone (TI)Condamnée à 9 ans, la djihadiste n’a «aucun respect pour la vie humaine»

La Suissesse de 29 ans a été condamnée par le Tribunal pénal fédéral. Elle devra également suivre un traitement médical. 

L’accusée devra suivre un traitement médical.

L’accusée devra suivre un traitement médical. 

AFP

La Suissesse souffrant de troubles mentaux et ayant tenté d’égorger deux femmes chez Manor à Lugano a été condamnée lundi à neuf ans de réclusion et devra suivre un traitement médical. Elle n’a «aucun respect pour la vie humaine» et a «agi de sang froid, a planifié l’acte, a décidé de l’arme à utiliser, du lieu où l’acheter», a déclaré la présidente de la cour, Fiorenza Bergomini, pendant la lecture du verdict.

La santé mentale de l’accusée a été au coeur de ce procès au Tribunal pénal fédéral à Bellinzone. Âgée de 29 ans, la jeune femme était jugée pour «tentatives répétées d’assassinat» et violation de l’article de la loi interdisant les groupes jihadistes Al-Qaïda et EI. Il lui était en particulier reproché d’avoir agi dans le but «de commettre un acte terroriste» au nom de l’EI.

Terrorisme et problèmes psychiatriques compatibles

La défense s’était appuyée sur son état mental pour réfuter le motif «terroriste» et avait demandé une peine de prison de 8 ans pour «tentative de double homicide intentionnel». Mais lundi, la présidente du tribunal a souligné que des études ont montré qu’il n’est pas exceptionnel que des terroristes souffrent de stress ou de problèmes psychiatriques. «Nous ne devons pas oublier qu’il existe, quand on parle de terrorisme, des personnes qui présentent des troubles psychiatriques qui n’appartiennent pas à des organisations terroristes, mais qui sont considérées comme des loups solitaires», a-t-elle souligné.

La procureure, Elisabetta Tizzoni, avait quant à elle requis une peine de prison de 14 ans et demandé que la peine soit suspendue le temps que l’accusée suive un traitement médical dans un établissement fermé tant que le risque de récidive demeure. Selon les experts cités à la barre, elle souffre d’un léger retard mental ainsi qu’une forme de schizophrénie, et présente un risque de récidive.

Rappel des faits

(AFP)

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