En 2021, près de trois quarts des Suisses se sentaient heureux

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EnquêteEn 2021, près de trois quarts des Suisses se sentaient heureux

Il y a deux ans, la population suisse avait le meilleur état de santé auto-évalué d’Europe. Mais le niveau de formation et le revenu impactent le bien-être physique et psychique.

Niveau de formation, âge et revenu influencent la manière d’évaluer sa santé.

Niveau de formation, âge et revenu influencent la manière d’évaluer sa santé.

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En 2021, la Suisse présentait le meilleur état de santé auto-évalué (voir premier encadré) d’Europe, annonce ce jeudi l’Office fédéral de la statistique (OFS). Ce constat s’appuie sur les résultats de l’enquête sur les revenus et les conditions de vie (SILC).

«En comparaison européenne, la Suisse est le pays où la part de la population qui s’estime en mauvaise ou très mauvaise santé est la plus faible (3,9% contre 8,8% dans l’UE)», révèle l’OFS. Mais cette perception dépend en partie du revenu.

En effet, les données dévoilent que «8,4% des personnes appartenant à la classe de revenu la plus basse (20% inférieurs à la moyenne) ont estimé que leur santé était mauvaise, voire très mauvaise». Ils n’étaient que «1,2% des personnes de la classe de revenu la plus élevée (20% supérieurs à la moyenne)».

L’état de santé auto-évalué

Si l’état de santé auto-évalué peut être influencé par les impressions et les opinions d’autrui, il s’agit avant tout d’une «évaluation subjective de sa propre santé», rappelle l’OFS. Il fait référence à la santé en général et non à l’état de santé actuel des individus.

Mais d’autres facteurs, tels que le niveau de formation et l’âge, entrent encore en ligne de compte. En effet, «les personnes de 50 ans ou plus ayant uniquement achevé l’école obligatoire étaient deux fois plus nombreuses à estimer que leur santé était mauvaise ou très mauvaise (12,1%) que celles ayant un titre du degré secondaire II comme plus haute formation achevée (5,9%). Par rapport aux diplômés d’une formation du degré tertiaire (3,2%), les personnes ayant uniquement terminé l’école obligatoire étaient presque quatre fois plus touchées», note l’OFS.

Quant au bien-être psychique, «73,4% de la population ont indiqué être heureux tout le temps ou la plupart du temps au cours des quatre semaines précédant l’enquête. La part de personnes ayant tout le temps ou la plupart du temps un sentiment de découragement ou de déprime était de 5,9% et diminuait avec l’augmentation du niveau de formation et du revenu», conclut l’OFS.

L’enquête SILC

L’enquête SILC est coordonnée au niveau européen (30 pays y participent) «Elle sert à analyser la distribution des revenus, la pauvreté, l’exclusion sociale et les conditions de vie, au moyen d’indicateurs comparables», explique l’OFS. En Suisse, elle est faite auprès d’environ 8500 ménages, soit plus de 18’000 personnes, sélectionnés aléatoirement.

(comm/aze)

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