AfghanistanL’EI revendique une attaque contre des journalistes
Dimanche, le groupe État islamique a reconnu sa participation dans l’attentat survenu samedi, qui a tué une personne et blessé cinq journalistes.
Le groupe État islamique a revendiqué dimanche l’attentat à la bombe en Afghanistan qui a tué samedi un garde de sécurité et blessé cinq journalistes et trois enfants dans la ville de Mazar-i-Sharif (nord).
L’attentat à la bombe de samedi a été mené contre une manifestation en l’honneur des journalistes afghans, deux jours après qu’un kamikaze a tué le gouverneur taliban de la province de Balkh dans un attentat également revendiqué par l’EI.
Un «colis piégé»
Cet attentat a été provoqué par un «colis piégé que les combattants de l’État islamique ont réussi à placer et à faire exploser» lors de cet événement organisé dans un centre culturel à Mazar-i-Sharif, la capitale de la province de Balkh, a déclaré le groupe État Islamique dans un communiqué publié par son organe de propagande, Amaq.
Un garde qui surveillait le bâtiment dans lequel se déroulait, au sous-sol, la cérémonie organisée afin de marquer la «Journée nationale des journalistes», a été tué, cinq journalistes ont été blessés ainsi que trois enfants, selon la police.
Souvent pris pour cible
Les journalistes afghans ont été régulièrement pris pour cible avant que les talibans ne prennent le pouvoir en août 2021. Plusieurs de ces attaques ont été revendiquées par le groupe État islamique (EI). «L’explosion visait un rassemblement organisé dans un centre chiite pour récompenser plusieurs journalistes travaillant dans des agences impliquées dans la guerre contre l’État islamique», est-il précisé dans le communiqué.
Cette explosion intervient deux jours après l’assassinat dans la même ville du gouverneur de la province de Balkh dont Mazar-i-Sharif est la capitale. Mohammad Dawood Muzammil a été tué jeudi dans un attentat suicide commis dans son bureau par un combattant de l’EI qui «s’est précipité vers lui, faisant détoner sa ceinture explosive», a revendiqué l’EI dans un communiqué publié par Amaq. Mohammad Dawood Muzammil est l’un des plus hauts responsables talibans à être ainsi assassiné depuis le retour au pouvoir de ces derniers en août 2021.
Le retour au pouvoir des talibans a mis fin à deux décennies de guerre contre les forces de l’Otan et les États-Unis, entraînant une réduction significative de la violence. Mais depuis l’année dernière, l’EI est devenu le plus grand défi sécuritaire pour le gouvernement. Les deux groupes partagent une idéologie islamiste sunnite austère, mais l’EI lutte pour l’établissement d’un «califat» mondial, tandis que les talibans souhaitent diriger un Afghanistan indépendant.