Le Parlement européen adopte une loi contre la déforestation

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Chocolat, café, bois ou encore caoutchouc: pour être vendus dans l’Union européenne, ces produits ne devront pas être issus de la déforestation, selon un texte voté à une très large majorité mercredi.

Un exemple de déforestation en Amazonie. (Photo d’illustration)

Un exemple de déforestation en Amazonie. (Photo d’illustration)

REUTERS

Un règlement contre la déforestation voté à une très large majorité mercredi au Parlement européen a pour objectif de lutter contre le changement climatique et de préserver la biodiversité. Avec cette loi, l’importation dans l’UE de produits provenant du bétail, du cacao, du café, de l’huile de palme, du soja, du bois, du caoutchouc, du charbon de bois et du papier imprimé sera interdite si ces produits sont issus de terres déboisées après décembre 2020. À l’origine de 16% de la déforestation mondiale par le biais de ses importations (majoritairement de soja et huile de palme, chiffres de 2017), l’UE est le deuxième destructeur de forêts tropicales derrière la Chine, selon le WWF.

C’est la «première loi du monde qui va mettre fin à la déforestation importée» s’est félicité l’eurodéputé Pascal Canfin (Renew, libéraux) lors des débats au Parlement européen lundi soir. «Toutes les études d’opinion montrent que les Européens ne veulent pas contribuer à la déforestation mais ils n’avaient pas la possibilité de savoir, lorsqu’ils prennent une tasse de café le matin ou une tasse de chocolat qu’en fait, ils sont complices de la déforestation importée», a-t-il avancé.

«Un premier pas»

Greenpeace a nuancé la portée du texte en estimant que «ce n’est qu’un premier pas». Pour l’ONG ce règlement présente des «failles», par exemple en excluant des écosystèmes tels que la savane et en omettant de viser les banques européennes qui financent des projets destructeurs de forêts. L’eurodéputée Marie Toussaint (Verts), elle, a jugé dans l’hémicycle lundi qu’il s’agissait d’un «immense pas en avant pour les forêts du monde, le climat, la biodiversité mais aussi les droits humains et la régulation d’une économie devenue folle». Elle a toutefois jugé «indispensable que ce texte soit élargi afin d’avoir un impact sur les écosystèmes fragiles comme les mangroves, d’inclure d’autres produits comme le maïs ou intégrer les acteurs financiers qui financent de nombreux projets menant à la déforestation».

Lors des débats, le rapporteur Christophe Hansen (PPE, droite), a reconnu que le texte n’était «pas parfait», expliquant que c’était la raison pour laquelle trois révisions étaient prévues: après 1 an, 2 ans et 5 ans. «La perfection, ce sera pour demain», a-t-il dit.

(AFP)

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