Football: Pierluigi Tami: «Nous discuterons avec Yakin en décembre»

Jusqu'à quand Murat Yakin sera-t-il le sélectionneur de la Suisse? Son contrat est clair: il stipule qu'il l'est jusqu'à la fin des qualifications pour l'Euro 2024. Donc après les trois matches de novembre qui arrivent, à savoir mercredi contre Israël en Hongrie, samedi contre le Kosovo à Bâle, et mardi prochain en Roumanie. En cas de troisième place, qui enverrait l'équipe nationale en barrages en mars prochain, ce mandat serait prolongé jusqu'à l'issue de ces rencontres. Et s'il y a qualification, qu'importe le moment, il courra jusqu'à la fin de l'Euro.

Une autre possibilité a été balayée par Pierluigi Tami, le directeur des équipes nationales, lundi matin à Bâle, au moment où la sélection se réunissait. «Pour l'instant, il est clair qu'en cas de qualification, Murat Yakin sera le sélectionneur à l'Euro, a affirmé le Tessinois. Aucune autre approche n'est évoquée. Il a un contrat, et nous voulons l'honorer.» C'est le discours du moment. À l'ASF, on s'efforce de le porter, encore plus après le match nul 3-3 contre la Biélorussie, le mois dernier.

Sauf que cela ne donne pas non plus une carte blanche à Yakin. Surtout à moyen terme. L'avenir doit en effet être anticipé. «Une fois que les dix matches de qualification auront été disputés, nous analyserons ce qui a été bien et ce qui ne l'a pas été, a détaillé Tami. Nous parlerons de notre avenir à court et à long terme. Parce que l'équipe de Suisse, ce n'est pas seulement l'Euro. Il est prévu que nous discuterons de ça avec Murat en décembre.»

Yakin, de fait, jouera en partie son futur sur ces trois rencontres de novembre. Mais pas seulement. «Il s'agira d'analyser tranquillement le parcours dans cette campagne de qualification, en regardant aussi le développement de l'équipe. À la vue de tout ça, nous déciderons si nous continuerons à travailler ensemble après l'Euro ou si nous nous séparerons.» Autrement dit, Yakin pourrait être le sélectionneur en Allemagne, avec la possibilité que son avenir soit déjà scellé.

En attendant, Pierluigi Tami s'est voulu rassurant envers l'entraîneur: «Le message que je lui ai adressé est que nous devons avoir confiance car nous avons une équipe qui est capable de battre tout le monde. Nous devons être convaincus de nos qualités, apprendre de nos erreurs. Pour l'instant, la confiance que nous avons en Murat est totale. Mais sur ces trois matches, nous ne jugerons pas seulement les résultats, mais aussi la performance.»

Même si, bien sûr, il vaudrait mieux valider le plus rapidement possible cette qualification qui traîne un peu. Avec une victoire contre Israël mercredi, le ticket serait composté. Mais il y aurait encore une première place à aller chercher, celle-ci étant également importante pour être mieux placé au moment du tirage au sort.