ValaisÉnergie: le Canton veut réduire la consommation de 43% d’ici 2030
Un travail conséquent devra être réalisé sur les bâtiments existants, mais la nouvelle loi s’annonce peu contraignante.
Mardi, le Conseil d'État valaisan a transmis au Grand Conseil son projet de nouvelle loi cantonale sur l'énergie. Il vise notamment à accélérer l'assainissement énergétique des bâtiments, ainsi que le remplacement des énergies fossiles par des énergies renouvelables et par l'utilisation des rejets de chaleur.
Le Conseil d'État mise néanmoins sur des incitations financières et des conseils et renonce en grande partie à des mesures contraignantes. Ainsi, le projet de loi ne contient finalement plus de délai pour l'assainissement énergétique des bâtiments. De même, les chauffages fossiles ou électriques ne doivent pas être remplacés dans tous les cas par des installations de production de chaleur utilisant des énergies renouvelables. En revanche, il ne sera plus autorisé d’installer des chauffages au mazout et au gaz dans les nouveaux bâtiments.
Situation financière du propriétaire prise en compte
Des exceptions générales et spécifiques tenant compte, dans chaque cas, de la situation financière et personnelle des propriétaires de bâtiments sont aussi prévues. Par ailleurs, les aides pour la rénovation du parc immobilier existant (qui représente 40% de la consommation d’énergie) sont garanties au moins jusqu'à fin 2030.
L’objectif est de réduire, d'ici 2035, la consommation d'énergie finale de 43% et la consommation d'électricité de 13% par habitant par rapport à l'année 2000. Canton et communes devant être exemplaires, leurs objectifs sont toutefois plus ambitieux. Les éclairages publics devront être rénovés et respectueux de l'environnement, d'ici fin 2028. Quant aux bâtiments, un approvisionnement en chaleur sans combustibles fossiles devra être assuré d'ici 2050 et il faudra maximiser la production d'électricité photovoltaïque. L’impact financier net pour le canton des nouvelles mesures prévues par la loi est chiffré à environ 6 millions de francs par an.