Hockey sur glaceTrois sur trois pour le roi de la file aux billets à Fribourg
Arnaud a bravé la pluie et le froid pour obtenir des places pour le match décisif du quart de finale des play-off entre Fribourg-Gottéron et Lugano. Il avait déjà réussi son coup lors des deux ventes précédentes. Il raconte.
- par
- Ruben Steiger - Fribourg
Arnaud est arrivé à 9h à la patinoire alors que les guichets ouvraient à 13h. Bien lui en a pris.
Ruben Steiger«Il fait froid aujourd’hui, l’attente est plus rude à vivre que les dernières fois.» Arnaud sait de quoi il parle. Pour la troisième fois en deux semaines, il s’est levé de bonne heure pour venir faire la queue à la BCF Arena afin de dégoter une ou plusieurs places pour une rencontre des play-off de Fribourg-Gottéron.
«Je viens de finir mes études à l’Université de Fribourg et j’entre en fonction dans mon futur travail en mai. J’ai donc le temps de venir attendre ici.», rigole-t-il. Comme d’habitude, il a débarqué aux alentours de 9h sur le parvis de la patinoire. À la différence près que ce mercredi matin, le Valaisan, qui loge habituellement à Fribourg, est parti de Saint-Martin, son village dans le Val d’Hérens. «Je me suis levé à 6h, ça pique un peu», avoue-t-il.
Pas d’abonnement annuel
À son arrivée, il est une nouvelle fois l’un des premiers, ce qui lui assure d’obtenir ce qu’il recherche, mais aussi de poireauter plusieurs heures sous le vent et sous l’auvent de l’enceinte fribourgeoise. «À chaque fois, je me dis que j’aurais pu venir un peu plus tard, mais comme il s’agit peut-être du dernier match des Dragons et de la carrière d’Andrei Bykov, j’avais peur que la demande soit plus grande.»
La file était effectivement plus longue de quelques mètres ce mercredi, mais la majorité des spectateurs sont arrivés à 12h après le travail ou les cours. Si Arnaud est contraint de sortir du lit aux aurores, c’est parce qu’il ne possède pas le bien le plus précieux du canton de Fribourg. À savoir un abonnement de saison pour Gottéron.
«Je me suis pris de passion pour le club en faisant mes études à Fribourg, explique-t-il. J’aimerais bien acquérir l’abonnement, mais je me suis inscrit à la liste d’attente. J’ai quand même bon espoir de l’avoir un jour, on m’a dit que j’étais assez bien placé sur celle-ci.»
Deux billets, pas trois
En attendant, il doit accepter de sacrifier des matinées à patienter. Ce qui n’est pas forcément pour lui déplaire. «L’ambiance est conviviale. L’autre fois, je suis venu avec des amis et on a joué aux cartes, c’était vraiment sympa. Aujourd’hui, comme je suis seul, ça passe un peu plus lentement. Mais cela permet de créer des liens avec des inconnus. J’ai revu des visages que j’avais déjà croisés lors des ventes précédentes.»
La file s’est mise à l’abri sous l’auvent de la BCF Arena.
Ruben SteigerÀ 13h02, la délivrance intervient pour Arnaud. Il peut revenir au chaud après avoir acquis deux billets, un pour sa copine et un pour lui. «Ça valait la peine d’attendre, sourit le roi de la file avec les lunettes embuées. J’ai aussi essayé de prendre un ticket sur le site internet du club, mais aucune chance, tout est parti trop vite (ndlr: Iire ci-dessous).»
La vente physique a pris fin à 14h30, lorsque la dernière entrée a été vendue au dernier supporter présent dans la file. Un joli signe du destin. En cas de succès jeudi, le même processus reprendra pour les actes I et III de la demi-finale. Avec une météo que tous espèrent plus clémente.