Football: En Espagne, soulagement général après la démission de Luis Rubiales

La démission de Luis Rubiales n’est sans doute que le début de la fin d’une histoire qui secoue bien au-delà des frontières du football. Le président de la Fédération espagnole de football a annoncé hier son départ, lui qui a suscité une vague d’indignation, après avoir embrassé de force la joueuse Jenni Hermoso, lors des célébrations du titre de l’Espagne, à la dernière Coupe du monde. Au média Marca, la fédération elle-même aurait fait part de son soulagement quant à cette décision, après avoir subi le chaos de ces dernières semaines. En se demandant tout de même «pourquoi ne l’a-t-il pas fait plus tôt?».

Le cas Rubiales «n’est pas terminé ici. C’est maintenant qu’il commence», a assuré Víctor Francos, le président du Conseil du supérieur des sports du gouvernement espagnol. «Cette situation doit provoquer une série de changements et nous allons commencer à étudier une série de modifications législatives.» Selon Marca, les 139 membres restants à l’Assemblée de la fédération auront la charge d’élire un nouveau président, jusqu’en 2024.

Victoria Rosell, déléguée gouvernementale contre les violences de genre, a communiqué lundi qu’elle souhaitait que Luis Rubiales ne puisse plus travailler auprès de mineurs et dans des fonctions sportives. «Cela dépendra évidemment de la procédure pénale. Maintenant, il y a une loi qui le permet.» Dimanche soir déjà, la ministre de l’Égalité, Irène Monteiro, réagissait sur X d’un message aussi court que limpide: «C’est fini».

La seconde vice-présidente du gouvernement, Yolanda Diaz, annonçait son soulagement en se rattachant à la cause féministe. «Le pays féministe avance de plus en plus vite. La transformation et l’amélioration de nos vies sont inévitables. Nous sommes avec toi, Jenni, et avec toutes les femmes.»