Ski alpinLara Gut-Behrami: «Il faut apprendre à se protéger»
La Tessinoise est revenue sur les nombreuses blessures du week-end au micro de la FIS. Trois épreuves de vitesse en un seul week-end, c’est trop.
- par
- Rebecca Garcia
Grande gagnante du super-G dominical, deuxième de la descente du vendredi et dans le top 5 samedi, Lara Gut-Behrami figure indéniablement parmi les meilleures skieuses du circuit. La Tessinoise qui est connue pour sa franchise a abordé plusieurs sujets délicats au micro de la FIS.
Très contente de sa victoire, elle peine à être totalement satisfaite au moment de tirer le bilan de ces épreuves de vitesse dans les Dolomites. «On sort de deux journées difficiles avec les stops et les crashs», a-t-elle affirmé. Difficile alors de se concentrer sur le ski au moment où elle voit Joana Hählen, Michelle Gisin ou encore Corinne Suter souffrir de différentes blessures. La Schwytzoise a même mis fin à sa saison, et espère récupérer d’ici le départ du prochain exercice. «On a perdu un tiers de l’équipe en deux jours», déplore la Tessinoise. Très consciente que ce dimanche n’était pas un jour où il fallait prendre des risques.
Pourquoi tant de soucis? L’actuelle deuxième au classement général de Coupe du monde refuse de blâmer la piste. Elle rechigne également totalement de rejeter la faute sur le calendrier du mois de janvier.
Par contre, d’autres facteurs entrent en ligne de compte. «Le matériel est plus agressif, la neige change tous les jours, commence-t-elle avant de détailler les obligations médiatiques et celles envers le public. Les 24 heures sont plus que remplies.» Résultat: le mental n’est pas dédié à 100% au ski. «Des fois, vous êtes mêmes fatiguée avant de partir.» Un énorme problème au moment de dévaler les pistes à plus de 120 kilomètres/heure.
Pour elle, il faut trouver des solutions d’avenir. «Il faut apprendre à se protéger. Pas juste être sympa sur les réseaux sociaux et avec tout le monde, puis finir à l’hôpital.»