Commentaire - Loi Covid-19: en attendant une majorité silencieuse?

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CommentaireLoi Covid-19: en attendant une majorité silencieuse?

Selon les sondages, les jeux sont faits en faveur de la loi Covid-19. Mais les opposants espèrent le vote d’une population discrète qui ne participerait pas aux sondages. À voir le 28 novembre.

Eric Felley
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Eric Felley
L’opposition à la loi Covid-19 additionne les personnes qui ne veulent pas se faire vacciner et celles qui refusent le certificat sanitaire

L’opposition à la loi Covid-19 additionne les personnes qui ne veulent pas se faire vacciner et celles qui refusent le certificat sanitaire

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Avec 68% de oui, selon le sondage Tamedia/20 minutes de mercredi, et 61% selon le sondage de la SSR, les modifications de la loi Covid-19 semblent disposer d’une avance confortable pour être acceptées le 28 novembre prochain. Grosso modo, nous sommes dans le même cas de figure qu’au mois de juin, où finalement la loi a été acceptée par 60,2% du peuple. Mais les opposants comptent sur un mouvement de fond qui devrait s’exprimer uniquement dans les urnes et contestent la réalité de ces sondages.

Pour Werner Boxler, le coprésident de l’association des Amis de la Constitution à l’origine du référendum, ils ne sont pas représentatifs: «Les gens qui manifestent avec nous ne répondent pas aux sondages, aime-t-il répéter, et je pense que nous ferons mieux que la dernière fois». Il évoque un «mouvement citoyen pluriel», avec des personnes qui ont une certaine idée de la liberté pour défendre une cause commune

Une population hétéroclite

La dernière fois, le 13 juin, les opposants avaient fait 39,8% %, ce qui représentait plus de 1,2 million de personnes. Cette population hétéroclite est composée par une part importante de l’électorat UDC, particulièrement en Suisse centrale et orientale, mais pas seulement. La question de la vaccination et du certificat Covid-19 peut aussi faire douter raisonnablement des personnes de tous bords, qui se considèrent comme humanistes et libérales.

Au début de l’année, voire au printemps encore, l’utilisation de ce certificat semblait comme une lointaine mesure de dernier recours contre la pandémie. Aujourd’hui, on s’assied dans un restaurant à moitié vide et on montre son téléphone à une serveuse pour pouvoir consommer. C’est tout de même un bond prodigieux dans notre façon de vivre, auquel il est légitime de porter un regard critique. Sera-t-il celui de cette majorité silencieuse qu’espèrent les opposants dans les urnes? À confirmer ou infirmer le 28 novembre.

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