Snowboard – Patrizia Kummer «aime faire des choses bizarres»

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SnowboardPatrizia Kummer «aime faire des choses bizarres»

La Valaisanne a été éliminée en 8es de finale du géant parallèle des Jeux de Pékin. Pas de quoi lui faire regretter les trois semaines de quarantaine, pour un seul tour de passé.

Robin Carrel Zhangjiakou
par
Robin Carrel Zhangjiakou
La Suissesse en plein effort.

La Suissesse en plein effort.

AFP

«Pendant ma quarantaine, j'ai reçu des tas de cadeaux. Mais des bien, hein. Des cadeaux que je vais ramener chez moi! Il faut dire que je ne suis pas la personne la plus compliquée. Et puis j'étudie aussi la médecine chinoise, ça aide.»

Il fallait vraiment être une personne ouverte d'esprit pour garder le sourire, après trois semaines de quarantaine et une élimination dès les 8es de finale du slalom géant parallèle de ce mardi. Patrizia Kummer a choisi de ne pas se faire vacciner et a assumé jusqu’au bout cette décision, quitte à passer 21 jours loin de sa planche, peu de temps avant son entrée en lice dans la compétition dont tout le monde rêve.

«Oui, il y a de la déception. Non, je ne suis pas contente de moi, a concédé l’athlète de Brigue, quelques secondes après avoir été éliminée de 20 centièmes par l'Autrichienne Julia Dujmovits. Je me suis bien préparée, la fin de parcours était bonne, j'ai fait une course pas mal, globalement, mais Julia aussi. Elle a été un tout petit peu plus vite que moi et je ne peux que la féliciter. De mon côté, tout ce que je peux faire de plus la prochaine fois, c’est d’aller juste un petit peu plus vite!»

«J'ai fait ce sacrifice pour moi, pas pour les Jeux olympiques.»

Patrizia Kummer

La Haut-Valaisanne de 34 ans, médaillée d'or en 2014 à Sotchi dans la discipline, n'a pas trouvé le temps long en Chine, loin des siens, enfermée dans un hôtel pékinois. Et elle ne regrette surtout pas le long isolement, lors duquel plus d'un serait sans doute devenu fou. «J'ai fait ce sacrifice pour moi, pas pour les Jeux olympiques, a assuré la septuple vainqueur d'un globe de cristal. Quand c'est pour soi, c'est toujours une bonne décision.»

«Ces 21 jours en quarantaine, c'était une aventure. Je n'avais aucune idée de ce qui allait arriver, avec l'hôtel et tout ça et ce n'était pas facile. Mais j'ai passé ces trois semaines de la meilleure façon possible et j'en étais heureuse. Les gens ont été très, très gentils avec moi. Ils m'ont beaucoup aidée. Je n'ai pas connu le moindre stress. Moi, j'aime faire des choses bizarres. La vie est belle si tu fais des choses que tu ne connais pas. C'était super!», a rigolé la Valaisanne.

Au contraire de l'édition 2014, lors de laquelle il y avait le slalom et le géant parallèles au programme, les snowboardeurs doivent se contenter depuis quatre ans d'une seule épreuve olympique. Un fait que ne regrette pas Patrizia Kummer: «Une seule compétition à l'agenda, ça valorise le titre que vous remportez. Il signifie davantage que si tu as trente chances d’en gagner.»

La Suissesse a gardé le sourire, mais son clan a tout de même fini avec le masque, au terme de ce seul rendez-vous des snowboardeurs alpins. Depuis que la discipline est olympique, ce n'est que la deuxième fois après Vancouver en 2010 que les Helvètes rentrent bredouilles à la maison. Dario Caviezel, sacré il y a quatre ans en Corée du Sud (14e), et Julie Zogg (14e) sont ceux qui ont le plus déçus sur les hauteurs de Zhangjiakou.

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