Subventions: Conseil des Etats: on ne touche pas à nos cartouches!

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SubventionsConseil des États: on ne touche pas à nos cartouches!

Contre l’avis de Viola Amherd, les sénateurs ont largement soutenu les avantages financiers accordés aux milieux du tir.

Eric Felley
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Eric Felley
La munition GP11 au cœur d’une petite bataille à Berne

La munition GP11 au cœur d’une petite bataille à Berne

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Le Conseil des États s’est penché ce mardi, sur la diminution prévue des subventions pour les munitions GP11 utilisées dans les stands de tir avec le fusil d’assaut 57 et d’autres armes. Dans la Chambre des cantons si conservatrice, le résultat a été sans appel: on ne touche pas à nos cartouches!

Actuellement, une cartouche GP11 coûte 30 centimes en étant subventionnée par la Confédération. Pour diverses raisons, le Conseil fédéral veut réduire son aide financière et la cartouche devrait passer à 60 centimes. Cette décision fait suite à une recommandation du Contrôle fédéral des finances en 2022. Celui-ci estime que les subventions aux munitions GP11 ne sont pas optimales, dans la mesure où elle favorise l’usage du fusil d’assaut 57 au détriment de l’actuel fusil d’assaut 90.

Pour les tireurs, cela représente un coût supplémentaire de plusieurs centaines de francs par année. À Berne, c’est le conseiller aux États Werner Salzmann (UDC/BE) qui a décidé de prendre l’affaire très au sérieux. Il a déposé une motion au Parlement pour que le Conseil fédéral revienne en arrière. Ce mardi, il a eu largement gain de cause, malgré l’opposition de la conseillère fédérale Viola Amherd. Les sénateurs ont défendu le porte-monnaie des tireurs amateurs par 28 voix à 10 et 4 abstentions.

«Cohésion nationale»

Pour Werner Salzmann, le doublement du prix de la cartouche GP11 aurait pour conséquence de dissuader certains de poursuivre la pratique du tir dans les clubs, ce qui signifierait un affaiblissement de la force de défense de la Suisse. Il a été soutenu par Phillippe Bauer (PLR/NE) et Charles Juillard (C/JU), tous les deux impliqués dans l’organisation de fêtes de tir dans leur canton. Ils ont rappelé l’attachement de la population à la pratique du tir et qui relève, pour le premier, de «la cohésion nationale». Le Zurichois Daniel Jositsch (PS/ZH) était en faveur de la suppression de cette subvention, qui demeure une inégalité de traitement par rapport à d’autres hobbies, comme le fitness par exemple.

Mais, dans l’esprit des sénateurs, la pratique du tir est nettement plus patriotique que celle de la musculation. Le Conseil national doit encore se prononcer.

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