Italie: Soupçonnés de tortures, cinq policiers assignés à résidence 

Publié

ItalieSoupçonnés de tortures, cinq policiers assignés à résidence

Selon le quotidien La Stampa, un inspecteur et quatre agents sont accusés d’avoir frappé, humilié et insulté des personnes arrêtées, souvent migrantes. 

«Si ces affaires étaient confirmées, ce serait d’une énorme gravité», a réagi mercredi, le ministre de l’Intérieur italien.

«Si ces affaires étaient confirmées, ce serait d’une énorme gravité», a réagi mercredi, le ministre de l’Intérieur italien. 

AFP

Cinq policiers de Vérone, dans le nord-est de l’Italie, ont été assignés à résidence, soupçonnés d’avoir infligé des tortures à des personnes interpellées, essentiellement à des migrants, a rapporté mercredi la presse.

Roué de coups et contraint à uriner

Selon le quotidien La Stampa, un inspecteur et quatre agents sont accusés d’avoir frappé et insulté les personnes arrêtées au cours de diverses interventions, tandis qu’une douzaine de leurs collègues font l’objet d’une enquête, soupçonnés de ne pas les avoir entravés dans leurs agissements. Le journal cite un ex-détenu, un Roumain, qui raconte comment ces policiers l’ont contraint à uriner dans un coin de sa cellule, à la préfecture de police de Vérone, ne voulant pas l’emmener aux toilettes, puis l’ont roué de coups et traîné dans ce même coin pour nettoyer l’urine avec son corps.

«Si ces affaires étaient confirmées, ce serait d’une énorme gravité», a réagi mercredi, le ministre de l’Intérieur, Matteo Piantedosi, un tel comportement «portant atteinte à la dignité des victimes mais aussi à l’honneur et à la réputation» de milliers de policiers honnêtes.

Violences enregistrées sur vidéo

Il y a une semaine à peine, une Brésilienne transgenre a porté plainte à Milan, également dans le nord, contre des policiers italiens après avoir été battue, des violences enregistrées sur une vidéo devenue virale.

La vidéo montre trois agents encercler cette femme de 41 ans, la frapper à la tête et aux côtes avec leurs matraques et asperger de gaz son visage, tandis qu’elle est assise dans la rue, les mains en l’air.

(AFP)

Ton opinion