Stockholm: Pour pouvoir entrer dans l’OTAN, la Suède extrade un partisan du PKK

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StockholmPour pouvoir entrer dans l’OTAN, la Suède extrade un partisan du PKK

Le gouvernement d’Erdogan avait exigé le renvoi du sympathisant du parti kurde, condamné en Turquie pour trafic de drogue, sous peine d’empêcher la Suède de rejoindre l’Alliance atlantique.

Le 4 juin dernier, des manifestants armés de drapeaux du PKK ont protesté dans les rues de Stockholm contre l’entrée de la Suède dans l’OTAN et pour la démocratie en Turquie.

Le 4 juin dernier, des manifestants armés de drapeaux du PKK ont protesté dans les rues de Stockholm contre l’entrée de la Suède dans l’OTAN et pour la démocratie en Turquie.

AFP

Le gouvernement suédois a annoncé lundi l’extradition vers la Turquie d’un partisan du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), condamné dans son pays pour trafic de drogue, répondant de facto à une condition posée par Ankara pour l’entrée de la Suède dans l’OTAN.

«Le gouvernement a décidé d’accorder une extradition depuis la Suède d’un citoyen turc de 35 ans», a indiqué Ashraf Ahmed, responsable au Ministère suédois de la justice. Une fois le Ministère turc de la justice notifié, le gouvernement suédois aura quatre semaines pour mettre en œuvre l’extradition.

Condamné pour avoir transporté un sac contenant du cannabis

Cet homme de 35 ans avait été condamné à plus de 4 ans de prison en Turquie en 2014 pour avoir transporté un sac contenant du cannabis, selon un arrêt de la Cour suprême suédoise. Après une libération conditionnelle, l’homme avait déménagé en Suède, mais avait été arrêté en août à la demande du Parquet turc, réclamant qu’il purge le reste de sa peine. Lui, il affirme être visé par les autorités turques en raison de son soutien au PKK.

La Turquie bloque depuis treize mois l’entrée de la Suède dans l’Alliance atlantique, lui reprochant sa mansuétude envers les militants kurdes qu’elle héberge sur son sol. Ankara réclame des dizaines d’extraditions de militants qui résident sur le sol suédois et qu’elle qualifie de «terroristes». Une requête impossible à satisfaire selon l’Exécutif suédois, les tribunaux indépendants ayant le dernier mot sur ces dossiers.

(AFP)

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