Conseil fédéralBaume-Schneider à la Justice, Rösti à l’Environnement
La répartition des départements fédéraux après l’élection de mercredi n’a pas donné lieu à de grands bouleversements. Karin Keller-Sutter s’en va aux Finances.
- par
- Julien Baumann
La répartition des départements après l’élection mercredi de la socialiste jurassienne Elisabeth Baume-Schneider et de l’UDC bernois Albert Rösti vient d’être dévoilée. Un seul changement est opéré auprès des conseillers fédéraux déjà en place. Karin Keller-Sutter s’empare des Finances, poste laissé vacant par le départ d’Ueli Maurer.
Elisabeth Baume-Schneider hérite du Département de justice et police (DFJP), occupé jusqu’ici par Karin Keller-Sutter, et Albert Rösti sera aux commandes du Département de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication (DETEC) occupé jusqu’en 2022 par Simonetta Sommaruga.
La nouvelle répartition des départements fédéraux
Albert Rösti: Département de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication (DETEC)
Elisabeth Baume-Schneider: Département de justice et police (DFJP)
Karin Keller-Sutter: Département des finances (DFF)
Ignazio Cassis: Département des affaires étrangères (DFAE)
Alain Berset: Département de l’intérieur (DFI)
Viola Amherd: Département de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS)
Guy Parmelin: Département de l’économie, de la formation et de la recherche (DEFR)
Après cette annonce sans grand bouleversement pour le gouvernement le président de la Confédération Ignazio Cassis a précisé que cette répartition était le fruit d’un large consensus qui n’avait même pas nécessité de vote au sein du collège.
Cassis défend Rösti
Les Verts n’ont pas tardé à réagir à l’accession de l’UDC Albert Rösti dans le département qui traitera notamment des questions environnementales. «Le baron du pétrole reprend le DETEC. Un cauchemar pour la protection du climat et de l’environnement», a tweeté le parti écologiste. La gauche en général ne voit pas d’un bon œil les tâches attribuées à l’UDC bernois (lire encadré ci-dessous).
Le PLR parle d’une répartition «prometteuse» et «se réjouit» avant tout que les finances fédérales reviennent à une de ses représentantes, Karin Keller-Sutter, «une magistrate qui a fait ses preuves», écrit le parti libéral-radical. Pour l’UDC, le choix de son candidat pour le DETEC va marquer «un changement de cap» et met «enfin un terme à l’aveuglement en termes de politique énergétique, marqué par une idéologie de gauche rose-verte totalement irresponsable».
Ignazio Cassis a pris la défense d’Albert Rösti jeudi après-midi devant la presse à Berne, notamment concernant sa future responsabilité dans le dossier de la crise énergétique: «Il a une grande expérience dans ce domaine et c’est pour cela que le Conseil fédéral a décidé de lui attribuer ce département. Depuis 11 ans, il siège dans la commission parlementaire qui traite de ces sujets et il a une formation d’ingénieur environnemental. Il connaît bien cette matière et sait de quoi il parle.»
Une nomination «catastrophique»
Plusieurs associations écologistes ont jugé dans un communiqué l’arrivée d’Albert Rösti aux commandes du DETEC comme «catastrophique». Actif-trafiC, la Grève du climat et d’autres militants dénoncent un ministre «climatosceptique» et un «lobbyiste du pétrole et de l’automobile» dont les votes au parlement se sont souvent opposés aux objectifs climatiques. Le conseiller national Baptiste Hurni (PS/NE) nous a confié que selon lui, Albert Rösti devra comprendre «immédiatement qu’il ne peut pas se comporter comme un militant de l’UDC ou des lobbys des énergies fossiles dans ce département.»
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