UkraineWashington accuse Moscou de vouloir créer «un prétexte pour une invasion»
Selon un haut responsable américain, la Russie aurait «prépositionné» des agents en Ukraine, afin de provoquer une attaque contre ses troupes déployées à la frontière et envahir le pays.
Les États-Unis ont accusé vendredi, la Russie d’avoir «prépositionné» des agents en Ukraine, pour mener une opération qui puisse servir de «prétexte pour une invasion» par les forces de Moscou.
«La Russie jette les bases pour avoir la possibilité de créer de toutes pièces un prétexte pour une invasion, y compris à travers des actes de sabotage et des opérations d’information, en accusant l’Ukraine de préparer une attaque imminente contre les forces russes dans l’est de l’Ukraine», a dit un haut responsable américain, en détaillant les renseignements dont dispose Washington.
Le gouvernement américain met en garde depuis plusieurs semaines contre la possibilité que Moscou, qu’il accuse d’avoir déployé près de 100’000 soldats à la frontière ukrainienne en vue d’une potentielle offensive, crée auparavant un «prétexte» pour passer à l’acte.
Même stratégie que lors de l’annexion de la Crimée
Le conseiller du président Joe Biden pour la sécurité nationale, Jake Sullivan, l’avait encore dit jeudi, devant la presse, promettant des détails quant aux conclusions du renseignement américain – tout en précisant que ce dernier pensait que le Kremlin n’avait pas encore pris une décision définitive quant à une éventuelle attaque. «Nous avons vu cette stratégie à l’œuvre en 2014», lorsque la Russie a annexé la Crimée ukrainienne, «ils préparent cette stratégie à nouveau», a prévenu Jake Sullivan.
Selon le haut responsable qui a fourni des précisions vendredi, Washington «dispose d’informations indiquant que la Russie a déjà prépositionné un groupe d’agents pour mener des opérations sous fausse bannière dans l’est de l’Ukraine». «Ces agents sont entraînés à la guérilla urbaine et à l’utilisation d’explosifs pour mener des actes de sabotage contre les forces alliées de la Russie», en se faisant passer pour des Ukrainiens, a-t-il ajouté.