PérouLa belle-sœur du président Pedro Castillo se livre à la justice
La police péruvienne est à la recherche de la belle-sœur du président Castillo, Yenifer Parades, sous le coup d’un mandat d’arrêt pour corruption.
La belle-sœur du président péruvien Pedro Castillo, Yenifer Paredes, s’est livrée mercredi à la justice, après des perquisitions sans précédent au palais et au domicile du chef de l’État par la police à sa recherche, a annoncé son avocat.
«Nous sommes à l’intérieur des bureaux du parquet», a confirmé l’avocat, José Dionisio, à la radio locale RPP, ajoutant que l’arrivée de Yenifer Paredes, recherchée pour corruption présumée, avait «pris les procureurs par surprise».
«Raid illégal»
Quelques heures plus tôt, la police avait perquisitionné au domicile privé de Pedro Castillo à Chugur (nord) à la recherche de sa belle-sœur, au lendemain d’une autre perquisition au palais présidentiel à Lima. Le président péruvien fait lui-même l’objet de cinq enquêtes, notamment pour corruption, mais ces affaires sont distinctes de celle impliquant sa belle-sœur.
Mardi, la Cour supérieure de justice avait autorisé la demande de perquisition du procureur au palais présidentiel car Yenifer Paredes, qui considère Pedro Castillo et son épouse comme ses «parents», avait indiqué trois adresses sur ses documents officiels. Yenifer Paredes avait déjà été convoquée pour témoigner devant le ministère public et comparaître devant une commission de contrôle du Parlement péruvien mi-juillet.
74% d’opinions défavorables
Le président Castillo, en fonction depuis un an, avait fustigé mardi soir un «raid illégal» contre son palais ayant pour but, selon lui, de l’écarter du pouvoir. Il avait accusé de complicité l’opposition de droite au Parlement unicaméral.
«Aujourd’hui, le palais du gouvernement et le palais présidentiel ont été violés une fois de plus par un raid illégal avalisé par un juge, au moment même où l’on demande ma déchéance pour cinq ans afin de priver le peuple péruvien de son gouvernement légitime», a déclaré Pedro Castillo, un ex-enseignant rural et syndicaliste de 52 ans.
Pedro Castillo, un ex-enseignant rural et syndicaliste de 52 ans, a déjà dû faire face à deux tentatives de destitution par le Parlement. Il était crédité par un sondage Ipsos en juillet de 74% d’opinions défavorables dans sa gestion du pays qui a vu trois premiers ministres et sept ministres de l’Intérieur se succéder en un peu plus d’un an.