FranceL’assassin présumé de Federico Aramburu en rétention à Paris
Arrêté en Hongrie trois jours après la mort de l’ancien rugbyman Federico Aramburu, le principal suspect a été transféré en France jeudi et placé en rétention.
Un militant français d’ultradroite soupçonné d’avoir tué par balle l’ex-rugbyman argentin Federico Martin Aramburu le 19 mars à Paris a été placé jeudi soir en rétention judiciaire à son arrivée en France en provenance de Budapest, a-t-on appris de source judiciaire.
Loïk L. P., 27 ans, ancien militaire et militant du mouvement d’ultradroite Groupe Union Défense (GUD), va être présenté vendredi à un juge d’instruction qui doit lui notifier son inculpation pour «assassinat», dix jours après son interpellation en Hongrie.
L’ex-commando marine, visé par un mandat d’arrêt européen, avait été arrêté dans la nuit du 22 au 23 mars au poste-frontière de Zahony près de l’Ukraine où il a prétendu vouloir combattre. Après son passage devant le juge d’instruction, une audience devant le juge des libertés et de la détention devra statuer sur un contrôle judiciaire ou un placement en détention provisoire.
Deux autres personnes écrouées
Dans cette affaire, deux autres personnes ont déjà été inculpées et écrouées. Proche de Loïk L. P., Romain B., 31 ans, a été mis en examen (inculpé) pour «assassinat» et deux délits liés à la détention d’armes. Soupçonné d’avoir lui aussi tiré sur Federico Martin Aramburu, il a été incarcéré à la prison de la Santé à Paris.
Une femme de 24 ans, présentée comme la petite amie de Loïk L. P., a également été mise en examen pour «complicité d’assassinat» et placée en détention provisoire. Elle est soupçonnée d’avoir conduit le soir des faits un véhicule appartenant à Loïk L. P.
Selon les premiers éléments de l’enquête, l’ancien rugbyman argentin âgé de 42 ans a été tué par balles après une altercation dans un bar parisien. Loïk L. P. est connu pour sa radicalité et sa violence. Son ancrage à l’ultradroite lui vaut d’être «fiché S» par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), ont précisé à l’AFP des sources proches du dossier.
Il doit comparaître, tout comme Romain B., devant un tribunal, en juin, pour «violences aggravées» contre un membre du GUD, qu’ils sont soupçonnés d’avoir roué de coups et humilié avec trois autres membres du mouvement d’ultradroite. Leur contrôle judiciaire leur interdisait d’entrer en contact.