Votation fédéralePour l’UDC, une 13e rente AVS est un «cadeau empoisonné»
Dans la perspective de la votation du 3 mars prochain, l’UDC dénonce l’initiative dispendieuse de la gauche.
- par
- Eric Felley
Le 3 mars prochain, le peuple suisse votera sur l’initiative des syndicats et de la gauche, qui veut introduire une 13e rente AVS, comme il existe un 13e salaire pour les gens actifs. Cette proposition est tentante pour améliorer le sort des retraités, mais l’UDC s’y oppose fermement. Ce mercredi, dans un communiqué diffusé par l’UDC Suisse, le vice-président de l’UDC de Neuchâtel, Daniel Berger, prend la plume pour combattre «la tentation d’un cadeau empoisonné».
«Le but poursuivi par les syndicats avec la 13e rente AVS est d’améliorer les revenus des retraités. C’est un but louable que l’UDC poursuit», commence prudemment le communiqué. Mais, car il y a un grand mais: «Parlons plutôt des moyens pour atteindre ce but, car c’est finalement ici que le débat a lieu. Ayons l’honnêteté de l’aborder frontalement (…) La 13e rente AVS coûtera 5 milliards de francs par an. Voilà le vrai débat!»
L’UDC aurait pu dire oui si…
«L’honnêteté, tance le Neuchâtelois, aurait dû conduire la gauche à proposer le financement dans son texte d’initiative. Or, il n’en est rien». L’UDC aurait d’ailleurs accepté cette initiative si la gauche avait proposé de financer cette 13e rente «par la réattribution de ressources financières déjà existantes, notamment celles dédiées à la politique d’asile (environ 4 milliards de francs), celles dédiées au fonds de cohésion de l’UE (environ 1 milliard de francs) ou celles gaspillées à l’étranger via le versement octroyé à la Direction du développement et de la coopération, DDC».