Football: Yverdon Sport: bienvenue dans le présent

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FootballYverdon Sport: bienvenue dans le présent

Les travaux sont finis. Les Verts vont enfin pouvoir accueillir un match de Super League dans leur Stade municipal (dimanche à 14h15). Un défi multiple passé à la moulinette du FC Bâle.

Florian Vaney
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Florian Vaney
Le public yverdonnois va (re)découvrir la Super League à domicile dimanche.

Le public yverdonnois va (re)découvrir la Super League à domicile dimanche.

Sven Thomann/Blick/freshfocus

Aller rencontrer les «anciens» dans la tribune principale; apprécier l’échauffement derrière un but à hauteur de barrière; s’approcher pour profiter des premières animations du kop. Le Stade municipal offrait une liberté anachronique à son public. La possibilité, pour peu que vous soyez munis d’un billet le mieux classé, de voyager entre les secteurs, les atmosphères et les environnements à l’heure des matches d’Yverdon Sport. C’était l’un des atouts charme des lieux, auquel il faudra désormais renoncer.

La grandiose fuite en avant sportive des Yverdonnois les confronte aux exigences du tout haut niveau. Le néo-promu sort de nombreux mois de discussions, de négociations, de conciliations, d’incertitudes et de travaux. Voilà son stade parfaitement aux normes de l’élite du football suisse. Ses suiveurs pourront s’en rendre compte dimanche pour une (re)découverte alléchante face au FC Bâle (coup d’envoi à 14h15). Avec un peu moins de liberté de mouvement, exigences sécuritaires obligent. Mais les yeux tournés vers le terrain. Où l’enjeu sportif n’a plus atteint de telles hauteurs depuis la saison 2005/2006 (la dernière du club en Super League).

Ce 24 septembre était une date entourée depuis longtemps dans l’agenda des Nord-Vaudois. Mais une date, aussi, associée à un sentiment de crainte. Que se passerait-il si, après les six journées initiales et une délocalisation temporaire à Neuchâtel, YS retrouvait son public sans le moindre point dans sa besace? Comment faire germer l’engouement d’un sol stérile? Ce scénario a effleuré l’esprit de plus d’un suiveur du club. Parce qu’il est question d’un néo-promu. Parce que le changement de propriétaire du club a mis plus de temps que prévu à se matérialiser. Parce qu’Yverdon a vécu le plus incertain des mercatos (17 arrivées, des joueurs venus de tous les horizons).

À guichets (réduits et) fermés

Dans la réalité, Yverdon Sport a surpassé les attentes comptables. Huit points sur dix-huit, la rançon est inespérée, pas imméritée. Elle permet surtout aux Verts de confortablement poser le pied dans le présent. La vague de la promotion n’est pas retombée, au contraire. À quelques billets près, toutes les places pour la réception du FC Bâle ont trouvé preneur. Même si la contingence maximale de l’enceinte a dû être revue à la baisse avec les travaux d’adaptation (de 5’500 à 4’200, environ), le constat dit quelque chose de particulièrement réjouissant.

Dimanche, la situation se transformera en défis multiples. Les ajustements sécuritaires du stade seront passés à la moulinette des fans bâlois, parmi les plus chauds du pays. La Swiss Football League a d’ores et déjà validé la mise à niveau du Stade municipal. Reste encore à assurer un sentiment de sécurité pour tout un chacun. Et puis donc, il y a le match. S’il n’existe qu’une seule opportunité de faire bonne impression, YS devra plutôt ressembler à l’équipe qui a baladé Servette (4-1) ou tenu tête à Young Boys (2-2) qu’à celle qui s’est effritée à Lugano (6-1) ou en Coupe de Suisse la semaine dernière contre Rapperswil, une formation de Promotion League.

«Le Stade municipal a toujours été un endroit particulier, où il est difficile de venir jouer pour les adversaires. Il ressemble plus à un stade d’une équipe professionnelle maintenant, ça fait bizarre», a souri le capitaine yverdonnois William Le Pogam dans les colonnes de La Région vendredi. Comme un rappel: dimanche, c’est tout Yverdon Sport qui sautera les deux pieds dans le présent.

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