FOOTBALL - Marco Walker: «Les joueurs jouent pour le FC Sion, pas pour l’entraîneur!»

En football, tout changerait-il (encore) plus vite qu’ailleurs? En mai dernier, Marco Walker avait battu Bâle 4-0 à Tourbillon, ce qui avait grandement contribué à assurer le maintien du FC Sion en Super League. Ce 1er août, à l’occasion de son retour au Parc Saint-Jacques, le même Marco Walker devait encaisser un cuisant revers 6-1 contre ce quasi même Bâle, un revers de nature à hypothéquer son avenir sur le banc valaisan. «Peut-être ai-je déjà disputé contre Bâle mon dernier match avec Sion», concédait-il d‘ailleurs dimanche.

Il n’en sera rien; ou en tout cas pas tout de suite. Si le technicien de Tourbillon a obtenu le droit de revenir en troisième semaine, la donne a cependant changé. Après deux échecs qui ont déjà plongé Sion dans une crise de résultats, son entraîneur sait qu’il lui faudra absolument réussir un exploit contre Young Boys tant une troisième défaite consécutive pourrait cette fois-ci provoquer sa perte…

Marco Walker connaît les règles du jeu; au besoin, Christian Constantin s’est chargé de les lui rappeler en début de semaine. Autant que le résultat brut, c’est la manière qui sera aussi disséquée samedi soir. «On doit faire plus et mieux, tout le monde le sait, convenait le technicien en milieu de semaine. Il n’y a rien d’autre à ajouter…»

Enfin oui, peut-être quand même un peu… Dites coach, comment relancer une formation qui vient d’encaisser huit buts en 180 minutes et dont les joueurs, certains pourtant expérimentés, font preuve d’une étonnante fébrilité? «On doit trouver un meilleur équilibre, avec une sécurité renforcée lors des pertes de ballon.» S’engager, c’est aussi être présent au cœur du jeu et dans les duels, ce qui serait une nouveauté à ce niveau en ce début d’exercice.

À Bâle, le coach lui-même n’a pas réussi à redresser le rafiot valaisan, trop rapidement mené un, puis deux, puis trois zéro… «On a trop vite voulu revenir dans le match alors qu’il aurait fallu se calmer, attendre que l’orage passe, reconnaît Marco Walker au sujet d’un empressement qui fut aussi le sien. Trop bien faire, c’est parfois mal faire et cela en devient dangereux, ajouté à la crispation que cela engendre…»

Lâché par son président, le «condamné» de Tourbillon trouvera-t-il les forces pour échapper au destin qu’on lui prédit? Les joueurs sauveront-ils sa tête? «Les joueurs jouent pour le FC Sion, pas pour l’entraîneur!» En vue du prochain rendez-vous, Marco Walker devrait rebrasser les cartes et procéder à plusieurs changements de poste, voire même changer de système en abandonnant sa défense à quatre.

Avec la venue d’YB samedi («au niveau de la vitesse, c’est encore plus fort que Bâle»), Sion sait qu’il affronte du très lourd. Pour réaliser l’exploit dont il rêve, il lui faudra se montrer plus fort que les statistiques: contre son hôte, le club de la capitale reste sur 19 victoires et 2 nuls. Voilà qui n’incite pas forcément à l’optimisme…