Neuchâtel: Malgré la hausse des patients, l’hôpital a perdu beaucoup d’argent

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NeuchâtelMalgré la hausse des patients, l’hôpital a perdu beaucoup d’argent

Les comptes 2022 du Réseau hospitalier neuchâtelois ont bouclé sur un déficit de près de 11 millions de francs, deux fois plus élevé que ce qui était prévu au budget.

Facebook – Réseau hospitalier neuchâtelois

Après deux «années Covid» compliquées, la situation tendue dans les établissements de soins en Suisse s’est poursuivie en 2022. Et elle a eu des conséquences financières importantes. Au sein du Réseau hospitalier neuchâtelois (RHNe), ça s’est traduit par un déficit de 10,9 millions de francs l’an dernier, alors que le budget prévoyait une perte de 5,9 millions. Cette chute de rentabilité s’explique principalement par la surcharge hospitalière. «Il existe des seuils, difficiles à déterminer, qui empêchent l’hôpital d’être pleinement efficient lorsque l’activité est très importante», expliquait, mardi, le directeur des finances du RHNe dans un communiqué. «L’engorgement des Urgences, le maintien d’un dispositif Covid, le recours à du personnel intérimaire ou encore l’impossibilité de faire sortir certains patients en attente de placement ont creusé un écart important entre les charges et les recettes d’exploitation», détaille-t-il.

En 2022, l’Hôpital cantonal a poursuivi sa lutte contre le Covid et accueilli 1716 patients atteints de ce virus, contre 735 en 2021. La perte financière induite par ce dispositif spécial est chiffrée à 13 millions de francs, qui devraient être compensés par une subvention cantonale. L’occupation globale des établissements du réseau a nécessité de maintenir en permanence près de 80 lits supplémentaires. Ils ont été occupés par des patients Covid mais pas seulement: le RHNe a aussi fait face à un nombre record de patients en attente de placement. Une occupation des lits rémunérée au tarif des EMS, moins élevée, qui s’est aussi traduite par l’impossibilité de prendre en charge des patients nécessitant des soins hospitaliers. Pour ce volet, la perte financière est estimée à 3,7 millions de francs, sachant qu’il a fallu reporter 350 interventions chirurgicales non urgentes.

Inflation aussi en cause

Et, bien sûr, l’inflation n’a rien arrangé. La hausse des prix des médicaments, du matériel médical, de l’énergie ou encore de la nourriture représente un surcoût évalué entre 2 et 3 millions de francs.

Néanmoins, des mesures d’économie ont pu être prises en 2022 et ont permis de réduire les charges à hauteur de 3,5 millions de francs. Des efforts qui doivent se poursuivre cette année mais qui ne pourront prendre effet que «si la pression baisse de manière durable sur le dispositif hospitalier», souligne encore le communiqué du RHNe.

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(jfz/comm)

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