Tunisie: Le patrimoine de l’île de Djerba sur la liste de l’Unesco

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TunisieLe patrimoine de l’île de Djerba sur la liste de l’Unesco

L’île tunisienne, réputée pour sa mixité religieuse, représente «un témoignage exceptionnel d’une adaptation humaine aux contraintes d’un environnement marqué par la rareté de l’eau».

Réputée pour sa mixité religieuse, l’île de Djerba compte des églises, des synagogues et des mosquées.

Réputée pour sa mixité religieuse, l’île de Djerba compte des églises, des synagogues et des mosquées.

AFP

Ruines antiques, villages blanchis à la chaux, mosquées, églises et synagogues: le patrimoine de l’île touristique tunisienne de Djerba a été inscrit, lundi, sur la liste mondiale de l’Unesco, a annoncé l’organisation. «Le comité des États membres de l’Unesco, réuni à Riyad, vient d’approuver cette inscription», s’est réjoui Eric Falt, directeur régional de l’Unesco au Maghreb.

Djerba, qui s’étend sur 514 kilomètres carrés, est la plus grande île d’Afrique du Nord. Son paysage est une combinaison de zones désertiques bordant la mer et de champs cultivés en palmiers et oliviers. Considérée comme l’île mythologique où, dans «L’Odyssée» d’Homère, Ulysse et ses navigateurs rencontrent les Lotophages (mangeurs de lotus), Djerba a aussi servi de toile de fond à certaines scènes sur la planète Tatooine dans la saga «Star Wars».

Efforts récompensés

Le ministère tunisien des Affaires culturelles s’est également félicité de l’«acceptation définitive» de Djerba, estimant qu’elle «rend justice aux efforts conjoints» des autorités et de la société civile. Évoquant un «chemin long et tortueux» ayant abouti à cette inscription, le directeur régional de l’Unesco a précisé qu’elle concerne «sept zones de l’île et 24 monuments».

Djerba abrite en effet des ruines carthaginoise et romaine, mais aussi des maisons traditionnelles («houch») organisées autour d’une cour intérieure et munies d’ingénieux systèmes pour récupérer l’eau de pluie.

L’île, réputée pour sa mixité religieuse, compte des églises, des synagogues, dont la Ghriba – la plus ancienne d’Afrique – et des mosquées fortifiées ibadites (branche séparée de l’islam), dont certaines souterraines.

Neuf sites tunisiens

Djerba représente «un témoignage exceptionnel d’un schéma de peuplement unique et d’une adaptation humaine remarquable, à travers les siècles, aux contraintes d’un environnement marqué par la rareté de l’eau et de nombreuses menaces venues de la mer», a estimé Eric Falt. Il a rappelé que la dernière inscription d’un site tunisien au patrimoine mondial datait de 1997, avec le site archéologique de Dougga.

La Tunisie compte désormais neuf sites au patrimoine mondial de l’Unesco, dont les médinas (vieilles villes) de Tunis et Sousse, la ville de Kairouan, le site punico-romain de Carthage ou l’amphithéâtre d’El Jem.

Cet été, Djerba a reçu des milliers de touristes, en dépit d’une attaque pendant le pèlerinage juif de la Ghriba, qui a fait cinq morts en mai.

(AFP)

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