«Call of Duty» débarque, aux abris!

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Jeu vidéo«Call of Duty» débarque, aux abris!

«Modern Warfare II» sort officiellement vendredi mais sa campagne se laisse déguster depuis le week-end dernier. Retrouvailles émues.

Jean-Charles Canet
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Jean-Charles Canet

Voilà c’est fait. La campagne du nouveau «Call of Duty: Modern Warfare II» est pliée. Elle s’est offerte depuis la fin de la semaine dernière à ceux qui ont procédé à une précommande numérique du jeu d’Activision-Blizzard, soit quelques jours avant sa sortie officielle, ce vendredi 28 octobre 2022. Cela nous a coûté une grosse poignée d’heures, assurément moins de 10, sur notre temps de loisir disponible et, dès vendredi, c’est l’ouverture des sessions multijoueurs qui risquent fort de réduire nos heures de sommeil. Et le marathon se poursuivra le 12 novembre avec l’ouverture de la refonte du Battle Royale «free to play» de la franchise, sobrement baptisé «Warzone 2».

L’arrivée de cette nouvelle édition annuelle de «CoD» n’a rien d’une vaguelette. C’est un tsunami qui s’abat sur une plage désertée de toute concurrence de peur d’être emporté par la vague. Et cela fait dix-neuf ans que ça dure. Un peu lassé par la régularité du programme, on confesse avoir fait l’impasse sur «Vanguard (2021) après avoir laissé la campagne «Cold War (2020) en plan.

Retrouver un vieil ami

Repartir avec «Modern Warfare II», c’est donc comme retrouver un vieil ami dont on s’était éloigné, cela fait un peu peur puis ça fait plaisir. Car on est bien obligé de reconnaître la solidité de la manufacture. En termes de jeu solo narratif, une campagne «Call of», c’est du haut de gamme. Avec des années plus faibles que d’autres mais toujours dans le haut du panier. À ce titre, le millésime 2022 nous a paru exceptionnel. Particulièrement tape à l’œil, excellemment construit, terriblement bien équilibré, court juste comme il faut et avec une branche narrative justement intégrée aux phases interactives (on tire, on s’infiltre, on pilonne, on retire, on s’infiltre…).

Attention, on divulgâche le début, sautez ce paragraphe si jugé nécessaire. Cette fois, l’Oncle Sam a décidé d’éradiquer, en territoire iranien, le chef d’une organisation terroriste. Ça marche mais son second en garde une légère rancune et dérobe trois missiles qui pourraient faire de menus trous dans la carte des États-Unis. Or ces missiles sont Made in USA et avaient été refilés, en douce et surtout illégalement, à des partenaires des États-Unis. Un tantinet négligents, ces «amis». Des «ghosts» sont chargés de remettre un peu d’ordre dans ce chaos. Et l’un des ghosts, c’est vous. Parviendra-t-il à neutraliser le méchant Hassan avant que les missiles ne parviennent à destination? Par quelles régions de cette belle planète en feu devra-t-il passer? Y a aura-t-il un ou plusieurs retournements?

À plein régime

La grosse machine à divertir tourne ici à plein régime. La montée en gamme technique est visible sans pour autant exploser les standards de qualité graphiques des années précédentes. On reste dans une bonne amélioration par incréments. La séquence «tournée» à Amsterdam n’est pas sans impressionner, notamment. Les acteurs capturés et modélisés sont toujours plus réalistes et convaincants. Surtout avec mettant le jeu en anglais, le doublage français, bien que passable, faisant un peu siffler les oreilles. On remarque cependant qu’il n’est toujours pas possible de mettre le jeu en anglais et avec des sous-titres français. Le choix se résume en anglais-anglais ou français-français. C’est ballot.

Quoi qu’il en soit, on se trouve toujours plus proche d’un ultraréalisme accompli, à deux doigts de sortir de cette «vallée de l’étrange» qui existe depuis que le jeu vidéo singe le réel. Encore un bon coup de collier, et on devrait y arriver.

De là à conseiller sans réserve ce blockbuster planétaire? Certainement pas. Mais, et une fois n’est pas coutume, la campagne de «Call of Duty» nous a puissamment épaté. On était de bonne humeur… Ou en manque.

«Call of Duty – Modern Warfare II», Activision dispo sur PC (Steam) et sur consoles PS4/PS5 et Xbox One et Xbox Series. Testé sur Xbox Series X.

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