Danny Khezzar: «Avant Top Chef je travaillais beaucoup, maintenant je suis overbooké»

Après avoir conquis les téléspectateurs en arrivant en finale de «Top Chef» cette année, Danny Khezzar continue son ascension. Il collabore avec de nombreuses marques comme Mercedes, se retrouve à la tête du restaurant Bayview à l’Hôtel Président Wilson de Genève à seulement 27 ans et confirme l’étoile Michelin ainsi que le 18/20 au Gaut&Millau de l’établissement.

Le Français, arrivé à Genève en 2015, affirme au matin.ch ne plus avoir de temps libre, mais adore être toujours en mouvement. Son prochain rendez-vous en Suisse romande, c’est le samedi 4 novembre au salon Goûts et Terroirs, à Bulle. Nous lui passons un coup de fil, juste avant sa venue, pour faire un point sur sa situation depuis sa participation à l’émission de M6.

Vous allez revoir un grand classique suisse au salon Goûts et Terroirs de Bulle.

Exact. Je vais revisiter la fondue moitié-moitié. Il y aura du gruyère évidemment, avec une gastrique de raisins. Sur le dessus, on trouvera une pomme de terre confite au beurre noisette avec un siphon moitié-moitié pour donner encore plus de légèreté. On finira le tout avec une petite poudre de longeole séchée.

Vous n’avez pas peur de choquer en terres fribourgeoises?

(Rires.) Non, au contraire. Ce sera super!

Vous aimez vous dépasser à chacune de vos apparitions. Votre cuisine évolue constamment?

Bien sûr! Chaque année on évolue, et encore plus avec une expérience comme «Top Chef». J’ai une autre dynamique. Je crée différemment. Je parle d’émotions maintenant et moins de dressage.

Qu’est-ce qui a changé depuis votre participation à «Top Chef»?

Ma vie. Il y a eu un accélérateur. C’est une visibilité mettant en avant tout le travail que l’on a accompli pendant des années. C’est juste magnifique de voir les opportunités qui se créent par la suite.

Un accélérateur peut également rendre nerveux, non?

C’est beaucoup de pression, beaucoup de travail supplémentaire. J’avais déjà l’impression de travailler beaucoup. Maintenant, je sais ce que c’est d’être overbooké. Mais c’est génial. L’énergie des gens me fait avancer. Tout le monde est ultrapositif, et ce n’est que du bonheur.

De quel moment êtes-vous le plus fier, depuis la fin de «Top Chef»?

De toutes me mes collaborations. Par exemple, d’être égérie Mercedes, de faire des belles choses dans la gastronomie, d’avoir ouvert un pop-up restaurant en bas de la tour Eiffel l’été dernier et bien sûr d’avoir gardé l’étoile Michelin ainsi que confirmé notre 18/20 au Gaut&Millau. C’est magique, un rêve de gosse. Je suis juste trop fier. On a fêté ça avec toute l’équipe. J’ai dû payer ma coupette de champagne. Et je fédère beaucoup. On a organisé un week-end tous ensemble ensuite, c’était super cool.

C’était aussi un rêve de gosse la sortie de votre livre de cuisine, «Le livre d’or de Danny Khezzar»?

Oui! Même si je pensais que j’allais plutôt sortir quelque chose en lien avec la musique. La cuisine a pris le dessus. (Rires.) Je suis super fier de l’avoir fait. Un livre est un projet qui reste dans le temps.

Que contient votre livre?

Il y a quatre thématiques de repas plutôt simples pour la maison. Il y a mon enfance avec, par exemple, la recette du gratin dauphinois de ma grand-mère. Il y a le côté gastronomique, qui rappelle le restaurant Bayview. Je mentionne évidemment «Top Chef» avec des plats qui ont marqué l’émission et finalement une thématique sur les réseaux sociaux.

Dans votre ouvrage, vous dites que, plus jeune, vous ne mentionniez jamais votre passion pour la passion. Pourquoi?

Exact, j’ai toujours caché le fait d’être cuisinier. Je ne voyais pas l’intérêt. Tout le monde me connaissait pour ma musique. Je voulais garder mon jardin secret…

Vous formez le duo musical Les Frères Bizzy avec votre pote d’enfance Vince. Des projets?

Sûrement une réédition de l’album avec de nouveaux et beaux featurings. Je ne peux pas en dire plus…

Si on vous proposait de participer à une saison de «Top Chef World All Stars», vous accepteriez?

Oui, sans aucun doute.

C’est en discussion?

(Rires.) Non, pas pour le moment. En revanche, je vais bientôt revisiter le Ferrero Rocher. Le but est de le présenter le chocolat que l’on connaît tous d’une manière moins industrielle. Et je vous promets plein de belles choses pour la suite.

Goûts et Terroirs, du 1er au 5 novembre 2023, Espace Gruyère, Bulle (FR). Infos et billetterie: gouts-et-terroirs.ch