France: accusée «d’inciter à la haine», une mosquée ferme pour six mois

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FranceAccusée «d’inciter à la haine», une mosquée ferme pour six mois

La préfecture de l’Oise a ordonné mardi la fermeture de la grande mosquée de Beauvais, notamment en raison de prêches «incitant à la violence» et «faisant l’apologie du djihad».

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La préfecture de l’Oise a ordonné la fermeture de la grande mosquée de Beauvais, dans l’Oise, pour une durée de six mois, notamment en raison de prêches «incitant à la haine», «à la violence» et «faisant l’apologie du djihad», a-t-elle indiqué mardi à l’AFP.

«La préfète de l’Oise a pris un arrêté lundi portant sur la fermeture de la grande mosquée de Beauvais pour une durée de six mois. Cet arrêté est exécutoire au bout de 48 heures», a précisé la préfecture de l’Oise.

L’avocat de l’association «Espoir et Fraternité», qui gère cette mosquée, Me Samim Bolaky, a annoncé à l’AFP avoir saisi le tribunal administratif d’Amiens contre cette décision.

«Nous avons enclenché la fermeture de la mosquée de Beauvais, qui combat les chrétiens, les homosexuels, les juifs»

Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait annoncé le 14 décembre avoir «enclenché» la procédure de fermeture administrative de cette mosquée en raison selon lui de la radicalité des prêches qui y sont donnés.

«Nous avons enclenché la fermeture de la mosquée de Beauvais, qui combat les chrétiens, les homosexuels et les juifs», avait déclaré le ministre de l’Intérieur sur CNews.

Me Samim Bolaky avait alors estimé que les autorités visaient «certains propos tenus dans le cadre des prêches par l’un des imams de la mosquée – depuis suspendu – qui intervenait à titre bénévole». L’association «Espoir et Fraternité» a «toujours combattu le terrorisme, a toujours favorisé le vivre-ensemble. C’est une mosquée qui est respectable», avait-il affirmé.

«Pratique rigoriste de l’islam»

Selon le Ministère de l’intérieur, cet homme, «présenté comme intervenant occasionnel mais qui, en réalité, fait office d’imam attitré» aurait tenu des propos faisant «l’apologie du djihad et des combattants, qu’il qualifie de héros». Il aurait également défendu «une pratique rigoriste de l’islam» et «sa supériorité par rapport aux lois de la République».

En outre, ses propos «fustigent» les «mécréants et présentent les sociétés occidentales comme islamophobes», avait détaillé le ministère. Ils poussent «les fidèles à rompre avec la République» et «incitent à la haine des homosexuels, des juifs et des chrétiens».

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(AFP)

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