Congrès - Les femmes de l’USS veulent plus d’égalité dans le monde du travail

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CongrèsLes femmes de l’USS veulent plus d’égalité dans le monde du travail

Les déléguées tenaient vendredi et samedi leur 14e Congrès à Berne. Elles ont adopté une charte qui établit les lignes directrices des actions syndicales féministes.

Christine Talos
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Christine Talos

Quelque 220 déléguées syndicales et invitées se sont réunies ces 12 et 13 novembre sur la colline du Gurten, près de Berne, pour le 14e Congrès des femmes de l’Union syndicale suisse (USS). Sous le slogan «Pour un syndicalisme féministe», les femmes ont débattu et cherché des solutions pour arriver à plus d’égalité et moins de discrimination dans la société et dans le monde du travail, indiquent-elles dans un communiqué samedi.

Les déléguées ont réaffirmé leurs revendications pour une réduction du temps de travail, de meilleurs salaires et plus de reconnaissance des professions dites féminines. Elles ont aussi redit clairement qu’il fallait une hausse des rentes pour les femmes et non une hausse de l’âge de la retraite.

Pour rappel, la faîtière a lancé fin juin l’initiative populaire «Pour une meilleure vie pendant la vieillesse (Initiative pour une 13e rente AVS)». Ce texte demande l’introduction d’un versement supplémentaire de la rente à laquelle on a droit, par analogie avec le 13e salaire. Selon les initiants, cela correspondrait à une augmentation des rentes AVS de 8,33%.

Meilleure organisation du travail demandée

Outre l’amélioration des retraites des femmes, elles ont aussi réclamé une meilleure organisation du travail rémunéré et non rémunéré de soins et d’assistance («travail de care»). Les déléguées ont ainsi décidé, dans une résolution, de se joindre à l’initiative sur l’accueil des enfants que les femmes socialistes veulent lancer.

Les femmes de l’USS veulent également «un congé parental digne de ce nom qui ne péjore pas le congé maternité existant». Elles demandent aussi de continuer à se battre pour une réduction significative du temps de travail, sans perte de salaire, afin que femmes et hommes puissent partager équitablement le travail rémunéré et non rémunéré et que les femmes puissent rattraper leur retard salarial.

Convention et charte

Les déléguées exigent encore que la Suisse ratifie la convention n°190 de l’Organisation internationale du travail (OIT) pour que toute forme de violence et harcèlement sexuels soit enfin combattue avec toute la détermination nécessaire, en particulier sur le lieu de travail.

En conclusion, elles ont adopté une charte qui établit les lignes directrices d’une organisation et d’une action syndicales féministes. Les coprésidentes de la commission des femmes de l’USS l’ont remise au président de l’USS, le Vaudois Pierre-Yves Maillard, dans la perspective du congrès ordinaire l’année prochaine.

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