FootballFrick plaide coupable et parle de l’expulsion de Rouiller
Le capitaine avoue avoir été coupablement surpris par Doumbia sur le 2-2 contre Lugano. Pour le rouge, il s’offusque.
- par
- Daniel Visentini
Au sortir d’un énième match nul à la Praille entre Servette et Lugano, le capitaine grenat a les traits tirés. Le 2-2 de Doumbia, un ex-Servettien, lui reste en travers de la gorge. «Un but chanceux, assure Jeremy Frick. Il veut centrer, il glisse, il prend la balle bizarrement et elle fille dans la cage. Je voulais anticiper un peu. Je ne m’attendais pas à ça, mais c’est une erreur de ma part, oui.»
L’autre fait de match, c’est le premier but de Lugano. D’abord, le malaise d’un Servette qui s’est oublié pour laisser les Luganais revenir dans la partie, alors que les Grenat menaient 2-0. «On s’est regardé jouer, assène Frick. Le 2-1 tombe à cause de ça, Lugano a touché souvent les montant. Donc c’était logique.»
Pas de rouge pour Frick
En marge de cette égalisation de Celar, il y a aussi l’expulsion de Steve Rouiller (44e). Le défenseur a touché de son pied le visage l’attaquant tessinois, en tentant de jouer le ballon, lui ouvrant le côté droit en deux endroits. Impressionnant. Le défenseur genevois n’a pas souhaité s’exprimer à chaud.
Frick était aux premières loges. «Pour moi, il n’y a jamais carton rouge, lance-t-il. Steve tente d’intervenir, le ballon est à 40 centimètres du sol, c’est l’endroit où on joue avec les pieds. C’est malheureux, il touche Celar, mais il n’y a pas d’intention mauvaise. Je crois que s’il n’y a pas le sang, il n’y aurait pas eu d’expulsion.»
Geiger fataliste
Alain Geiger, plus fataliste ou plus philosophe, voyait la chose avec plus de recul. «C’est dur de se prononcer, je n’ai pas encore revu les images, avouait-il peu après le match. Steve Rouiller essaie de dégager, dans l’esprit du jeu. Mais la VAR intervient et il reçoit un rouge. Bon, il faut l’accepter. Mais j’aurais aussi aimé que la VAR s’en mêle un peu avant, lors de cette vilaine faute à mi-terrain sur Stevanovic.»
Pour le reste, pas de faux-fuyant sur ce Servette qui s’est arrêté de jouer après avoir mené 2-0 dès la 26e minute. «D’un coup, les mouvements et les passes se sont faits vers l’arrière, relève l’entraîneur. On reculait. Lugano en a bien profité, c’est une bonne équipe. Mais c’est surtout grâce à nous que les Tessinois ont pu contrôler le match. Le 2-1 tombe logiquement. Le 2-2 aussi, avec cette pression en seconde période. Nous étions articulés avec une défense à cinq, pour tenter de tenir le choc, je crois que c’était un bon choix. Il y a eu ce but curieux, Doumbia était presque sur la ligne de fond. Mais le nul est logique, finalement.»