John Williams, le magicien musical des Indiana Jones

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CinémaJohn Williams, le magicien musical des «Indiana Jones»

Avec «Indiana Jones et le Cadran de la destinée», le maestro américain signe sa cinquième partition pour habiller les aventures de l’archéologue.

Laurent Siebenmann
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Laurent Siebenmann
Les aventures d’Indiana Jones (Harrison Ford) au cinéma doivent beaucoup à la musique de John Williams.

Les aventures d’Indiana Jones (Harrison Ford) au cinéma doivent beaucoup à la musique de John Williams.

Lucasfilm/Paramount

Que seraient les «Indiana Jones», sans la musique magique de John Williams? Le compositeur a qui l’on doit les thèmes inoubliables de «Star Wars», «Superman», «E.T. l’extraterrestre» ou encore «Les dents de la mer» est l’auteur, depuis le premier épisode en 1981, de tout l’environnement musical qui habille les aventures de l’archéologue campé par Harrison Ford. A commencer par la fameuse «Raiders March», indissociable du héros imaginé par George Lucas et Steven Spielberg.

Evidemment, c’est à nouveau John Williams qui est à la baguette, pour «Indiana Jones et le Cadran de la destinée», sorti depuis hier sur les écrans suisses romands. Et dont nous vous avons fait la critique ici. C’est l’occasion de revenir sur les cinq albums que le maestro a signés pour la saga. En voici un classement totalement subjectif.

5. «Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal» (2008)

Quand ça veut pas, ça veut pas. Déjà que cet épisode est le moins aimé de la série, voilà que sa bande originale n’est pas, non plus, inoubliable. Rien ne se dégage réellement de cet album. Habituellement, il ressort au moins un morceau des compositions de John Williams. Mais là, honnêtement, rien à l’horizon. A peine, retiendra-t-on la réorchestration, dans le dernier morceau, «Finale», du thème des aventuriers. A la première écoute, il surprend. C’est déjà ça.

4. «Indiana Jones et le Cadran de la destinée» (2023)

On a connu John Williams mieux inspiré. C’est à une b.o. un brin paresseuse que nous convie le compositeur qui donne le sentiment de ne plus avoir grand chose à exprimer musicalement, concernant Indy. Le seul morceau qui se détache réellement est l’élégant «Helena’s Theme», consacré au personnage incarné par Phoebe Waller-Bridge.

Ce thème semblant sortir des années 1930 décrit plutôt bien le caractère à la fois séduisant et pétillant d’Helena. Sinon, pas grand chose à signaler, à part «New York, 1969» qui contient la célèbre «Raiders March». Dont le maestro fait une utilisation toute en retenue, dans ce film.

3. «Les aventuriers de l’Arche perdue» (1981)

Evidemment, c’est l’album fondateur puisque contenant la version première du thème des aventuriers. Mais pas que. A l’image de «In The Jungle», mystérieux, qui ouvre le long-métrage.

Autre morceau important, «Marion's Theme / The Crate» où intervient le thème de l’héroïne favorite d’Indiana Jones, Marion Ravenwood. Une musique que l’on peut entendre à nouveau dans «Le Royaume du crâne de cristal» et dans «Le Cadran de la destinée». Une des signatures de la saga, donc.

2. «Indiana Jones et le Temple maudit» (1984)

Voilà un des deux meilleurs albums de la saga. John Williams joue à fond le thème des aventuriers, évidemment. Mais pas que. «Indy Negotiates», que l’on entend en début de film, ajoute au suspens de cette séquence durant laquelle Indy manque d’être empoisonné, dans un club de Shanghaï. «Short Round's Theme» habille malicieusement le jeune héros, Demi-Lune, avec un thème pétillant et lumineux. 

«The Temple of Doom» et ses choeurs maléfiques donnent froid dans le dos, collant parfaitement à la tonalité sombre et sanguinaire de l’épisode. Mais le morceau qui sort du lot est incontestablement «Anything Goes», reprise en madarin du classique de Cole Porter par la comédienne Kate Kapshaw. 

1. «Indiana Jones et la Dernière croisade» (1989)

C’est là clairement le meilleur album de la saga. Il s’ouvre sur un morceau tout en puissance et en mystère qui introduit la séquence où l’on découvre une aventure de jeunesse du héros: le bien nommé «Indy's Very First Adventure».

Le délicieux «Ah, Rats!!!», où John William illustre la phobie pour ses animaux de la compagne d’Indy (mais aussi celle de son père Henry). «No Ticket», thème espiègle, accompagne une scène de comédie où le héros se fait passer pour un contrôleur de billets, à bord d’un dirigeable. «Finale & End Credits» intègre le majestueux thème du Graal, puis la marche des aventuriers. Mais c’est bien «Scherzo for Motorcycle and Orchestra» qui enchante les oreilles, colorant aussi les passes d’armes entre Indiana Jones et son père, en pleine fuite sur une moto équipée d’un side-car.

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