Football: Vincent Sierro: «Toulouse développe un football qui me plaît»

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FootballVincent Sierro: «Toulouse développe un football qui me plaît»

Après avoir tout gagné avec YB, le Valaisan a opté pour une nouvelle aventure à l’étranger, cette fois en L1. Il nous explique ce qui l’a séduit dans ce projet et pourquoi il a rejoint les bords de la Garonne.

Nicolas Jacquier
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Nicolas Jacquier
Vincent Sierro sous ses nouvelles couleurs.

Vincent Sierro sous ses nouvelles couleurs.

@ActuTef

Après la Bundesliga (découverte sous les couleurs de Freiburg, après son départ du FC Sion), Vincent Sierro a choisi de vivre une deuxième expérience à l’étranger. Après deux titres de champion – 2020, 2021 – et une Coupe de Suisse obtenus avec Young Boys, le Valaisan du Wankdorf s’est engagé avec Toulouse, poursuivant la tradition des joueurs helvétiques ayant évolué dans la Ville rose. À 27 ans, Sierro s’est engagé jusqu’en juin 2026. Sur le banc au coup d’envoi à la Meinau, le nouveau No 13 du Téfécé a vécu son baptême du jeu en L1 en participant ce dimanche à la victoire des visiteurs 2-1 contre Strasbourg – il a fait son apparition en relayant le Brésilien Rafael Ratão à la 80e minute. 

Vincent, qu’est-ce qui vous a convaincus de rejoindre les bords de la Garonne?

J’ai été immédiatement séduit par le projet sportif. Toulouse développe un football qui me plaît, son style de jeu me correspond. Ça veut jouer au ballon. Je vais retrouver le 4-3-3 que j’ai joué à Saint-Gall avec Peter Zeidler. Un jeu de possession dans lequel je peux m’épanouir. C’est une philosophie qui me convient parfaitement.

«J’aurais pu prolonger à YB, mais cela signifiait rester dans ma zone de confort.»

Vincent Sierro, milieu de terrain de Toulouse

Depuis son rachat par le fonds d’investissement américain RedBird Capital Partners, on a le sentiment que Toulouse s’est découvert aussi de nouvelles ambitions. Vous validez?

Oui, l’envie existe de faire grandir le club en le développant. Damien Comolli, son président (ndlr: ancien recruteur d’Arsenal avec Arsène Wenger et directeur sportif de Liverpool notamment), souhaite placer Toulouse sur la carte des clubs qui comptent en l’installant durablement en L1. On sent en tout cas une bonne dynamique.

Après trois ans et demi passés à YB, vous êtes partis de Berne les bras chargés de trophées…

À Berne, j’ai vécu effectivement des moments extraordinaires. J’ai joué l’Europe, découvert la Ligue des champions et même gagné contre le Manchester United de Cristiano Ronaldo. J’aurais pu prolonger à YB, mais cela signifiait rester dans ma zone de confort. Or depuis mon arrivée à Berne, j’avais l’idée de repartir à l’étranger dans l’espoir de m’y imposer si l’occasion se présentait…

«Avec le temps, je me suis endurci à tous les niveaux. En m’étant aguerri, je suis aussi davantage conscient de ma valeur.»

Vincent Sierro, milieu de terrain de Toulouse

Et cette occasion s’est présentée…

Cela faisait un moment semble-t-il que j’étais dans le viseur des dirigeants et du coach de Toulouse. Ils sont connus pour recruter en s’appuyant beaucoup sur les fameux datas, qu’ils mélangent ensuite à l’œil humain. Me retrouver ici récompense mon travail.

En quoi, après une première expérience en Allemagne plutôt mitigée, Vincent Sierro a-t-il le plus changé?

Avec le temps, je me suis endurci à tous les niveaux. En m’étant aguerri, je suis aussi davantage conscient de ma valeur. Au milieu, je peux jouer dans les trois positions. C’est vrai, mon passage à Freiburg ne m’a pas apporté tout ce que j’en espérais, notamment en raison de deux blessures qui m’avaient à l’époque freiné. Cette expérience-là m’a néanmoins permis de grandir.

Le 31 mars 2018, Sierro et Freiburg affrontaient le Schalke d’un certain Breel Embolo. Près de cinq ans plus tard, les deux hommes vont se retrouver sur les pelouses françaises…

Le 31 mars 2018, Sierro et Freiburg affrontaient le Schalke d’un certain Breel Embolo. Près de cinq ans plus tard, les deux hommes vont se retrouver sur les pelouses françaises…

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Quand on devient un mercenaire comme vous l’êtes à nouveau, l’attente devient également plus élevée de la part des fans…

On considère toujours que l’étranger doit apporter un plus. À moi de prouver que je peux être ce plus, par rapport aux joueurs français. Si l’on m’a choisi, c’est pour apporter quelque chose, ce que je compte bien faire. Mais je suis loin d’être le seul étranger! (Rires) Notre contingent recense beaucoup de nationalités différentes, souvent nordiques (ndlr: mosaïque socioculturelle, le club compte des joueurs en provenance de 23 pays).

«Après, c’est sur le terrain, à l’entraînement, que tout se joue, que tu dois prouver ta valeur.»

Vincent Sierro, milieu de terrain de Toulouse

Quand on débarque dans un nouveau club, sans posséder aucun repère, comment s’y intègre-t-on les premiers jours?

J’ai été très bien accueilli. Encore à l’hôtel, j’ai déjà visité des appartements. Après, c’est sur le terrain, à l’entraînement, que tout se joue, que tu dois prouver ta valeur. Et c’est ce que je m’efforce de faire, sachant que l’on ne me fera aucun cadeau.

La L1, c’est aussi un championnat de stars, si l’on pense à celles du PSG que vous irez défier en fin de semaine sur la pelouse du Parc des Princes (samedi à 17 h). Pouvoir affronter régulièrement un Messi, un Neymar ou un Mbappé, cela compte aussi dans un plan de carrière?

Bien sûr que cela fait rêver que d’affronter des joueurs qui nous font tous rêver. Messi, je le vois à la TV depuis mes 15 ans. Et là, après avoir déjà eu l’occasion de jouer contre Ronaldo, je vais peut-être me retrouver face à lui. Ce serait exceptionnel. L’attrait de la L1 ne cesse d’ailleurs de croître. Sans compter qu’il n’y a pas que le PSG. Il y a aussi l’OM, Monaco, Lille, etc.

L’équipe de Suisse, vous en avez parfois été proches mais vous n’avez encore jamais été sélectionné. Être appelé par Murat Yakin, cela trotte-t-il dans un coin de votre tête?

Je suis conscient qu’à mon poste, il y a de la concurrence. Mais je me dis qu’en m’imposant ici avec Toulouse dans un championnat majeur, mes chances pourraient augmenter.

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